Vincent Vallières : Road trip
Vincent Vallières, récipiendaire du prix Félix-Leclerc 2005, éprouve toujours autant de plaisir à interpréter les chansons de son troisième album.
À l’opposé d’une tonne d’artistes qui optent pour des productions léchées, Vallières préfère nager dans le courant propre au rock des années 60, où l’on sortait des disques presque tous les ans, où la musique affichait un côté un peu plus rugueux. Ainsi, sa prochaine galette devrait voir le jour dans un avenir assez rapproché. "Moi, je ne vise pas la perfection quand je fais un album. Ce n’est pas le genre de disque que j’ai envie de faire ni que j’écoute. Les albums vraiment peaufinés ne sont pas ceux qui m’intéressent le plus. Je ne veux pas bâcler pour autant le travail. Mais, je suis prêt à me lancer et à me donner des échéances pour dire "là, ça finit ", pour que le prochain disque soit le portrait d’un moment de ma vie, et non de cinq ans d’une vie", insiste-t-il. Du coup, le grand fan des Beatles et de Bob Dylan ajoute qu’il ne place nullement au rancart les musiciens qui préfèrent les finis lustrés. "Ce qui me tape un peu aujourd’hui, ce sont ceux qui ne font pas vraiment le choix, qui s’enlignent à des places qui n’ont pas été choisies par eux, mais par la machine et par l’équipe autour." Vallières s’estime d’ailleurs chanceux de pouvoir gérer sa carrière comme il l’entend, de pouvoir dire son mot quant aux projets futurs.
Les refrains du jeune compositeur voyagent effectivement jusqu’au cœur de nombreux fans. Et s’ils se trouvent un chemin, c’est sans doute parce qu’ils sont empreints d’une certaine sincérité. "Peu importe le genre de chansons que j’écris ou j’écrirai, il faut que je connaisse le sujet dont je parle pour être pertinent. Il faut que ça parte à quelque part de moi. Si je me lance dans d’autres choses, je pense que je vais me tromper. (Karine Gélinas)
Spectacle de la dernière chance
C’est à un spectacle de la dernière chance que nous convie Vincent Vallières lors de son passage à Jonquière. "On est à une étape où on en profite, dans les derniers milles… On sait qu’il ne reste plus beaucoup de spectacles à faire", lance-t-il en entrevue, sans regret, satisfait d’une tournée qu’il n’aurait pas imaginée aussi longue et fructueuse. Il a déjà commencé à préparer ce prochain album qui le hante depuis plusieurs mois et qui devrait être disponible à la fin d’août. "J’ai un bassin de chansons. C’est comme un camp d’entraînement. Il y en a qui seront retranchées. Ce qui est sûr, c’est que j’ai envie de miser sur l’énergie que je peux créer avec un band, de garder le même esprit que dans Chacun dans son espace et Bordel ambiant." Une énergie à laquelle on pourra s’alimenter lors de son spectacle au Théâtre Palace Arvida… (Jean-François Caron)
Le 24 février
Au Théâtre Palace Arvida
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