France D'Amour : Un goût de liberté
Musique

France D’Amour : Un goût de liberté

Au coeur de sa nouvelle tournée, France D’Amour respire la bonne humeur.

C’est installée dans un coin du restaurant où plombe un soleil d’hiver enrobant que France D’Amour m’attend, tout sourire, pour discuter de sa nouvelle tournée et faire le bilan de la dernière: "Puisque 2004 a été une année sabbatique, 2005 était celle du retour au travail. Je ne m’étais jamais arrêtée depuis mes débuts, et ça m’a fait beaucoup de bien. Je suis revenue comme rafraîchie, mais avec mon bagage rempli. Je suis maintenant beaucoup plus relax, plus zen. Je m’amuse davantage, je suis plus légère… Dans le sens de légèreté du coeur et non de l’esprit!" corrige-t-elle dans un éclat de rire.

Ainsi, au printemps dernier, la belle rouquine faisait paraître Hors de tout doute, sixième album en carrière, dont J’entends ta voix et Après nous deux sont déjà connus pour avoir chevauché les ondes hertziennes. Imprégné du soleil et de la joie de vivre qui caractérisent la chanteuse, l’album témoigne bien de cette année d’arrêt qu’elle a savourée les pieds dans le sable du golfe du Mexique. C’est aussi probablement l’album le plus complet et achevé de sa carrière: elle y signe la totalité des musiques et arrangements ainsi qu’une majorité de textes, en plus d’y compter sur la collaboration des Roger Tabra, Lynda Lemay et Marc-André Chabot. "C’est pas une rétrospective, mais cet album évoque certaines étapes de ma vie. Quand, jeune, j’écoutais du Joni Mitchell puis Ricky Jones… Quand j’ai fait mes études en guitare jazz, puis quand je jouais dans des bars avec une musique plus pop-rock. Eh bien, quand j’écris, consciemment et inconsciemment, c’est comme si ça refaisait surface. J’écris un air, je l’écoute, et "Oh, mon Dieu, que ça ressemble à du Ricky Jones cette affaire-là, c’est épouvantable!" Je ne fais pas exprès, mais ces années-là reviennent, l’huile remonte, le bon gras musical refait surface!" rigole-t-elle.

Et contrairement à ce que le titre de l’album prétend, le doute fait toujours partie des hantises de la chanteuse, à chaque paragraphe de sa vie. "Imaginons un joueur de hockey qui sait toujours qu’il va gagner, il n’aurait plus de plaisir à jouer… Alors ça fait partie du plaisir de faire ce métier. Et ensuite, on remplace le doute par le plaisir!"

S’interrompant pour fermer son cellulaire, dont la sonnerie rappelle les vieux téléphones à roulette, France se laisse aller à un peu d’improvisation: "Monsieur Douglasssss!" répond-elle, changeant sa voix, pour s’amuser. "J’ai acheté d’ailleurs Les Arpents verts. C’est ridicule! Je ne me rappelais pas que le cochon s’appelait Arnold! Il est vraiment… Enfin bon", se contient-elle.

Ces petites bulles de bonne humeur et de décrochage, son dernier spectacle en était rempli. S’entourant une fois de plus de François Leveillée à la mise en scène, France D’Amour promet encore un spectacle mélangeant humour et chansons. "C’est pas facile parce que le dernier a si bien marché… Je me demandais si on allait arriver à être aussi efficaces pour celui-ci. Donc, il est plus audacieux, il y a l’élément humoristique, des hits, mais j’ai des numéros qui ne sont pas comiques du tout."

Le 8 mars à 20 h
À la Salle Maurice-O’Bready
Voir calendrier / Rock