Maharajah : New Délire
Musique

Maharajah : New Délire

Maharajah commence une première tournée dans la région pour nous faire connaître son premier album, Décroise les yeux. De quoi se remettre les yeux dans les orbites…

Maharajah, c’est un groupe encore tout jeune aux airs chargés de promesses. Alors qu’à sa naissance la formation avait surtout des influences orientales – Simon Bédard, guitariste originaire de Dolbeau, s’y intéressait particulièrement -, son travail a pris une couleur plus indigène avec l’apparition du violon. Mélanie Scala, maharani du groupe, explique: "Peu à peu, avec l’arrivée du violon, notre musique a été de plus en plus rapide, plus dansante. Notre travail s’est folklorisé et ça nous a orientés vers quelque chose qui est plus pop folklorique, finalement, mais qui garde certaines ambiances moyen-orientales." Rien à voir avec ces groupes émergents qui se veulent éclectiques mais qui réussissent surtout à être indigestes; leur style est déjà plus affiné, heureux mariage qui tiendrait d’un violon québécois mis entre les mains d’un punk mélomane qui jouerait à l’ombre d’un minaret… Un délire musical qui ne laisse certainement pas indifférent. Selon Mélanie, chanteuse et guitariste, il revient une part du succès naissant du groupe à chacun de ses autres membres; Simon, le guitariste, Annie, qui est percussionniste et choriste, Steve, le batteur, Frankie, le bassiste, et Laurence, la nouvelle violoniste. "C’est la musique qui nous a réunis. On a tous des backgrounds vraiment différents sur le plan musical, c’est ce qui fait que ça a donné quelque chose de spécial."

Deux ans après les premiers balbutiements du groupe, nourris de rêves et d’espoirs indociles, un premier album était enfin lancé en novembre dernier. Depuis, la réception du public est pour le moins appréciable; le vidéoclip de La Révolution s’est même taillé une place dans le palmarès de MusiquePlus, parmi les Cowboys fringants, Loco Locass et autres grosses pointures de la musique francophone actuelle.

Le récent engouement pour la musique engagée socialement favorise certainement un groupe comme Maharajah. Les textes, qu’écrivent Scala et Bédard, ont pour la plupart une portée sociale assumée. La chanteuse cite entre autres la chanson intitulée Elles dansent sur vos tombes, qui aborde le sujet délicat de la condition des femmes au Moyen-Orient. Il semble qu’il soit indispensable aujourd’hui d’avoir un discours construit pour rejoindre un public de plus en plus au courant des enjeux politiques, sociaux et environnementaux. "C’est ce qui se passe chez la jeunesse au Québec. L’implication est de plus en plus grande chez les jeunes, l’intérêt plus important pour l’environnement, la politique et ce qui l’entoure."

C’est donc une virée d’enfer tout à fait lucide qui amène les musiciens, balayant toute la région. D’autres spectacles sont à venir au printemps, question de faire connaître un peu plus leur premier album, qui pourrait bien devenir un indispensable dans toute bonne discographie. Indolents, vous abstenir, car leur spectacle sera indubitablement rock et enlevant!

Le 2 mars
Au Café du clocher

Le 3 mars
Au Café Cambio

Le 4 mars
À la Voie maltée

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