Matthew Shipp s’est fait connaître au sein du quartette de David S. Ware et est rapidement devenu le pianiste d’avant-garde le plus en vue dans les années 90. Il a fait partie des formations de Roscoe Mitchell, de Joe Morris, de Mat Maneri. Son jeu se situe dans la foulée des Thelonious Monk, Cecil Taylor, Andrew Hill, mais n’hésite pas à puiser aux sources de la tradition comme le spiritual. Des pianistes comme Craig Taborn suivent un peu la même voie. Depuis quelques années, Shipp s’intéresse vivement à l’électronica et au hip-hop. Il est le directeur artistique du volet jazz The Blue Series du label indépendant de musique alternative créé il y a près de 30 ans, Thirsty Ear Records. Ce catalogue vise à diffuser des oeuvres où le free-jazz et l’électronica se fusionnent. Shipp présente ça comme une "juxtaposition de jazz moderne, du style ambiant et de la culture des DJs". Le 3 mars à la Sala Rossa.