Angel Forrest : Elle ouvre ses ailes
Angel Forrest, après avoir charmé le public régional en assurant la première partie de Dennis DeYoung, nous offre le premier spectacle de sa tournée, ouvrant ses ailes pour une prestation au Ménestrel.
Si tu fais le point, après 19 ans de carrière dans le milieu de la chanson, es-tu satisfaite de ton parcours?
"Il y en a qui commencent très vite avec Star Académie, you know, ces choses-là… Moi, je regrette rien. Je pense que j’ai fait mon chemin, j’ai eu beaucoup d’expériences. C’était très important pour être où je suis maintenant. Je suis très contente de tous les chemins que j’ai pris."
Après un album entièrement en français, qu’est-ce qui a justifié ton choix de revenir à une compilation anglophone?
"Là, je suis mieux en français, mais, dans le temps, j’étais pas très à l’aise, et ma force, c’est que je pense pas quand je chante en anglais. Je chante beaucoup de feelings. Mais en français, j’ai besoin de penser. J’étais pas très à l’aise.
J’ai fait l’album sans y penser. J’ai écrit des tounes, c’était une espèce de thérapie pour moi. Je pensais que les tounes étaient pour moi. J’ai pas pensé aux radios et tout ça, parce que c’est sûr qu’au Québec, pour un anglophone qui chante en anglais, c’est pas facile. Puis aussi, j’étais jamais très "supportée" par les anglophones, même en chantant en anglais. Là, j’ai fait un album en anglais, pis encore, du côté anglophone… It’s almost like if they feel betrayed by me!"
Jusqu’ici, ton plus récent album se vend assez bien et tu as eu une bonne réaction lorsque tu l’as présenté en première partie du spectacle de Dennis DeYoung…
"C’est cool, j’suis très contente que le monde embrasse mes chansons, parce que ce sont vraiment mes chansons, dans ma langue maternelle… L’album est très honnête, c’est vraiment moi. Je trouve que les francophones sont ceux qui aiment, you know, quand tu es honnête."
Chanter tes propres chansons t’implique donc d’une façon plus personnelle que lorsque tu faisais des hommages… As-tu trouvé difficile de prendre ce risque?
"C’était toujours pas mal safe de faire des covers sur un hommage à Janis, parce que c’est des tounes que le monde aime; si ça marche pas, bin, c’est pas toi. So, pour un petit bout, je pense que je me suis cachée en arrière de ça. Je pense qu’aujourd’hui, je suis assez mature pis prête pour dire: "Ça, c’est moi." La première réaction, c’était assez bien. J’avais peur au début, mais avec la réaction que j’ai eue, je me suis dit: "Oh my God!" Le cadeau, à la fin, quand le monde embrasse vraiment tes chansons, tes paroles et les feelings que tu donnes… C’est une énergie, pis une confiance pour continuer, et c’est vraiment… It was de prendre la chance… Quand le monde aime ça, oh my God, c’est incroyable."
Comment se déroulera ton spectacle au Ménestrel?
"À Alma, je vais être accompagnée par Rob MacDonald pis Denis Coulombe, les deux musiciens avec qui j’ai fait l’album. J’ai toujours aimé ça, le petit côté très campfire, très folk. J’aime les petites salles. J’aime ça être proche du monde, voir les yeux, l’énergie, la réaction. Quand c’est une grosse salle, tu sais pas ce qui se passe jusqu’après la chanson; quand le monde applaudit, tu peux te dire qu’ils ont aimé ça. Mais pendant que je fais mon spectacle, moi, j’aime ça "connecter" avec le monde, être "sur la charge" tout le long.
S’il y a du monde qui est venu au show de La Baie, ça va être très chaud, parce qu’il y a beaucoup d’amour qui se passe là."
Comment se déroulera ta tournée?
"J’suis confiante un petit peu, mais, you know, j’suis jamais sûre de rien. J’ai très hâte de commencer. Je pars le 7, je m’en vais à Québec, puis on va être sur la route. Je vais passer ma fête à Rimouski le 11. Je suis très contente de commencer dans le Saguenay, ça va me donner le petit kick dont j’ai besoin, parce que pour Montréal, je suis un petit peu nerveuse. C’est pas évident, you know…"
Le 10 mars
Au Ménestrel
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