FIMU : Le FIMU, prise 6
Musique

FIMU : Le FIMU, prise 6

Événement en marge, le FIMU revient pour une sixième édition avec un tout nouveau concept. Cette fois, il allie la musique improvisée au septième  art.

Lors du sixième Festival international de musique universelle, certains regretteront sans doute de ne pas avoir des yeux tout autour de la tête. C’est que l’événement qui base sa programmation sur la thématique du cinéma projettera simultanément cinq films muets sur les murs de l’Atelier Silex à Trois-Rivières. Ces productions inédites inspireront les musiciens improvisateurs invités.

Le directeur artistique Francis Arsenault prévient que l’objectif de l’exercice n’est pas de surcharger l’espace d’images et de sons. Le tout doit respirer. "Les musiciens doivent jouer avec le silence. Ils ne jouent pas fort. Il n’y a rien d’agressant ni pour les yeux ni pour les oreilles. Quand on sort du cinéma, on est censés être détendus. J’espère que ça va être comme ça après le FIMU", dit-il. En fait, la musique devrait ressembler à de la ponctuation sonore, faite de bruits insérés ici et là pour alimenter le discours visuel. "L’idée, ce n’est pas d’accompagner le film. C’est d’écouter et de créer une atmosphère qui fait un tout avec les images." À cette matière s’ajouteront deux peintres (Henri Morrisette et Évelyne Boutet), qui réaliseront une toile en direct, et trois poètes (Paul Dallaire, Guy Marchamps, Serge Mongrain), qui, munis d’une lampe frontale, viendront lire quelques vers à des moments stratégiques pendant la soirée.

Mus par un désir d’expérimenter, les organisateurs du FIMU ont approché des vidéastes contemporains: Jocelyn Robert, David Leblanc, Dany Janvier, Alain Fleurent et Sébastien Blanchette. "Ce ne sont pas de vieux films de cinéma muet, mais des films construits aujourd’hui. Et ce n’est pas comme Kino… Ce sont plus des images floues, relax. Il y a cinq films qui vont jouer simultanément. Il y en a un qui part à un moment donné, puis un autre, puis un autre… Donc, ils ne commencent pas tous en même temps. Aussi, à l’époque des vieux films, il y avait toujours quelqu’un qui animait la foule. Eh bien, on va ramener ça. Il vient de Québec. Il est seul, mais il s’appelle Les Résidus plasmiques. C’est un monsieur d’une cinquantaine d’années qui fait de la musique dans son sous-sol depuis des années et des années", explique Arsenault. Le thème du septième art sera exploité à son maximum. "Donc, on va transformer l’atelier en cinéma. On va avoir des chaises. Je vais essayer d’avoir du pop-corn."

Michel F. Côté, Philippe Roy, Luc Boissonneault, Michel Deschesnes et Daniel Langis sont quelques-uns des musiciens qui seront présents. "Il y aura un peu d’électronique, mais ça sera surtout acoustique. […] Ça sera un show qui sera beaucoup plus épuré que d’habitude, autant dans le nombre de participants que dans la musique. Avant, c’était la fête. Là, c’est relax", précise le directeur artistique. "Des fois, le monde a peur des affaires qui ont l’air expérimentales. Mais justement, le Festival international de musique universelle est là pour montrer que c’est vraiment facile d’accès si on le vit au moment présent. Ça, on ne le répétera jamais assez."

Le 11 mars à 19 h 30
À l’Atelier Silex
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