Sunny Duval : Pêche solo
Sunny Duval prend une pause de studio avec les Breastfeeders afin de venir présenter le matériel d’Achigan, le premier album solo qu’il lançait en septembre 2005, fruit de nombreuses nuits blanches et de plusieurs années de galère entre rock et roll.
"Ça fait deux semaines qu’on a commencé l’enregistrement; ça avance!" fait savoir François "Sunny" Duval quant à la progression du prochain album des Breastfeeders, groupe au sein duquel il se démène la six-cordes. "On a passé beaucoup de temps ces derniers mois à composer des nouvelles tounes; c’est surtout ça qui m’a occupé dernièrement. D’après moi, on devrait sortir l’album au début de l’été, autour de juin", poursuit le musicien, quelques heures avant de s’envoler pour Vancouver avec ses nourrices du rock, à l’occasion d’une tournée organisée par Bande à part.
Mais Duval arpentait les souterrains rock’n’roll bien avant la naissance des Breast (circa 1999) et la parution du relevé Déjeuner sur l’herbe, en 2004. Dès le milieu des années 1990, le natif de Trois-Rivières s’adonnait aux plaisirs du son avec son groupe Sunny Deloop. Viendront plus tard les St-Sipoplette, ensemble "countrysant" comprenant le batteur des Cowboys fringants, Dominique Lebeau, et comptant plusieurs collaborations, dont des concerts avec Fred Fortin. "J’en étais rendu à vouloir faire un nouveau projet juste à moi, explique-t-il. Dans les Breastfeeders, on décide à six. Et là, j’avais de mes chansons à moi, puis j’avais envie de me payer le plaisir de jouer de tous les instruments, de tout composer, puis d’aller jusqu’à enregistrer tout seul dans mon local, la nuit; un genre de projet solitaire pour le fun!" Ainsi, excepté lorsqu’est venu le temps d’immortaliser quelques choeurs des amies Poupée (Call Me Poupée), Cocktail (Secrétaires volantes) et Anabel Langevin, c’est seul et à vélo que Sunny partait taquiner l’Achigan (Proxenett/Local).
"Mon local est dans un genre de building de quartier industriel; on ne peut pas faire de bruit avant 6 h le soir, jusqu’à ce que les bureaux se vident. Mais en fait, j’attendais même que les groupes d’à côté aient fini de répéter, alors je commençais souvent à enregistrer vers 10 h le soir", relate-t-il, évoquant maintes nuits blanches. En plus de son sommeil, Duval a aussi malmené cymbales, pédales et tambours, s’étant amouraché pour la batterie quelque temps avant de jeter sa ligne à l’eau. "Quand j’ai commencé à enregistrer, ça faisait je dirais un an que je répétais assez régulièrement pour m’entraîner, pour être capable de jouer les idées que j’entendais sur les chansons", ajoute celui qui foulera les planches avec Gourmet Délice (Le Nombre; basse), Lydia Champagne (batterie) et Cocktail (voix). "Les tounes prennent vraiment vie sur scène. Ça fait un bout qu’on les joue, alors elles sont un peu différentes de leur version sur disque, elles ont vécu un peu… C’est assez dynamique et énergique; les gens qui aiment les Breastfeeders vont sûrement aimer ça, même si c’est différent et que ça va dans d’autres directions aussi… Du Sunny à 100 %!"
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