Lynda Thalie : Fille de lumière

Le soleil de février baigne le café d’une lumière chaude. Cette rencontre avec la chanteuse d’origine algérienne Lynda Thalie ne pouvait mieux tomber: à la fois timide et parfaitement consciente de ses multiples talents, la radieuse jeune femme est portée par l’émotion d’avoir interprété Le Tour de l’île de Félix à Toronto, quelques heures plus tôt, pendant le gala du Panthéon des auteurs-compositeurs – devant Leonard Cohen et Gilles Vigneault, entre autres. "S’il était encore vivant, Félix aurait certainement aimé entendre sa chanson avec les nouvelles intonations du Québec d’aujourd’hui", confie-t-elle entre deux gorgées de lait de soya au cacao.

Sorte de pont vivant entre deux mondes et deux cultures, Thalie a su, mieux que quiconque ici, marier les sonorités et rythmiques moyen-orientales aux accents nord-américains, se taillant une place bien à elle dans le paysage musical québécois. "À chacun sa destinée, comme on dit! Je suis arrivée d’Algérie avec mes parents il y a 11 ans, une personne m’a un jour convaincue de participer à Cégeps en spectacle et depuis, tout évolue naturellement pour moi. Je crois que j’avais à être ici, pour faire de la musique, rencontrer les gens, apporter quelque chose de neuf…"

L’auteure-compositrice-interprète présente, le 25 mars au Théâtre Granada, De neige ou de sable, un spectacle tout neuf, justement, dont elle signe la mise en scène pour la première fois de sa carrière. "J’ai eu carte blanche. On m’a dit: amuse-toi et fais voyager les gens, ils ont besoin de dépaysement en ce moment. Alors dès l’ouverture des rideaux, les spectateurs vont plonger tête première dans de la lumière et du son, entre miel et sirop d’érable, entre neige et sable, comme son nom l’indique. C’est un spectacle pour les gens avides de nouveauté; pour ces gens qui n’attendent pas d’entendre des chansons à la radio pour découvrir un artiste…"

Pour l’occasion, Thalie s’est adjoint les services de son vieux complice, le concepteur d’éclairages Guy Chevrier. Les deux créateurs ont commencé par beaucoup écouter les chansons. "Et on s’est aperçu que toutes mes chansons avaient déjà une couleur, une histoire. On a traduit ça en lumières, en ombrages, puis en sons, en danse… En fait, on veut que ce spectacle soit un vrai party, que les gens finissent la soirée en dansant avec moi."

Le 25 mars à 20 h 30
Au Théâtre Granada
Première partie: La Roue du Loup
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