Les Noces de Figaro : Le baptême de l'opéra
Musique

Les Noces de Figaro : Le baptême de l’opéra

Les Noces de Figaro, traduites en français par Éric-Emmanuel Schmitt, sont présentées dimanche après-midi par une cinquantaine d’étudiants de l’École de musique de l’Université de Sherbrooke.

Ce spectacle, créé pour amasser des fonds pour l’École de musique, a lieu une seule fois à la Salle Maurice-O’Bready. Quand on en parle à Catherine Elvira Chartier, qui incarne la comtesse Almaviva, elle soupire. Son collègue Guillaume Poulin, qui joue le comte Almaviva, grand d’Espagne, se fait philosophe. "Ça reste un événement pédagogique. On n’est pas des pros, note-t-il. Mais la richesse d’expérience est inestimable."

Connus sur la scène rock alternative de Sherbrooke – il chante dans String Puppet; elle, dans Liva -, les deux musiciens étudient le chant classique à l’Université de Sherbrooke. Avec leurs collègues de l’École de musique, ils ont monté un opéra en quatre actes, sous l’oeil du metteur en scène Jean-François Gagnon.

Les étudiants se sont embarqués dans une importante production. La fosse d’orchestre accueillera quelque 26 musiciens, et la scène, 26 chanteurs: 6 solistes principaux, 6 solistes dans des rôles secondaires et 14 choristes. Tous dirigés par le chef d’orchestre, François Bernier. Outre un chanteur professionnel, Clermont Tremblay, dans le rôle de Figaro, tout le reste de la distribution est assurée par des étudiants.

Cette version des Noces représente une première en Amérique du Nord. Le metteur en scène a eu l’idée de monter la version de Schmitt dans la foulée du succès de son livre Ma vie avec Mozart. Pour traduire l’opéra, l’auteur se serait en partie inspiré de la pièce créée par Beaumarchais et en partie de la traduction italienne qu’avait faite Da Ponte pour Mozart. Jean-François Gagnon vante le choix des mots de Schmitt, tout en soulignant le souci accordé aux accents toniques de la langue et de la musique, qui est restée la même.

"Du fait que c’est en français, les blagues seront comprises. Il y a des subtilités dans le texte qui vont pouvoir faire rigoler", constate Catherine Elvira. Comme l’a écrit Schmitt lui-même: "Regarder un opéra dont on ne comprend ni les dialogues, ni l’action, c’est comme cultiver sa virginité dans une maison de passe: c’est décourageant…"

Le 2 avril à 14 h
À la Salle Maurice-O’Bready
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