Jamil : Pitié pour le bum
Jamil fait sa tournée dans la région avec un nouvel album en poche: Pitié pour les bums, suite logique de son Pitié pour les femmes.
Un spectacle de Jamil, c’est un spectacle de chansons à texte. L’auteur-compositeur a la langue partout sauf dans la poche. Lorsqu’on le questionne sur cet intérêt marqué pour le sexe, il rétorque en examinant l’endos de ses trois pochettes d’album, incluant le Greatest Hits paru en 1998 sous le pseudonyme de Pépé inc., et fraîchement relancé sur le marché. "J’ai pas l’impression de parler de cul tant que ça. Je parle de relations amoureuses." Il scrute alors la liste de ses chansons et les commente une à une. Sur le lot, il cite les paroles de quelques pièces, dont Les Moitiés: ""La moitié d’un coeur/Y’a quelqu’un qui pleure/La moitié d’un amour/Y’a quelqu’un qui paye pour." Je parle de tout dans mes chansons!"
Vrai que Jamil embrasse large dans son nouvel album. Alors que la musique emprunte parfois des sonorités arabisantes, il aborde différentes thématiques à saveur sociale; de la course à l’emploi décrite dans Mon curriculum vitae à la pertinente Irons-nous tous au combat, qui parle des religions. À noter aussi la drolatique Fille correcte (ben correct’), issue de la plume de Micheline Goulet, femme de lettres emportée récemment par un cancer. Jamil confie un doux souvenir de cette amie de longue date. Il avoue du même souffle avoir peur de la mort. Comme en témoigne Quand on est vieux, deuxième plage de Pitié pour les femmes. "Câlice que ça parle de la mort, ça! Même si je le résume sous une forme qui fait rire…"
Pitié pour les bums surprend dès la première chanson, qui se termine avec un rot retentissant. "C’est très ado, convient Jamil. Je suis le vieux frère de Pépé et sa guitare", rigole-t-il. Malgré tout, le chanteur demande à ce que les jeunes de moins de 16 ans n’assistent pas à son show. Il raconte la gêne ressentie en voyant des petites filles de neuf ans dans les premières rangées de spectateurs. Le public de Jamil serait d’ailleurs à 70 % féminin. On s’étonne de l’entendre dire. Il réplique: "C’est les femmes qui amènent les gars voir le show!"
Le 7 avril
Au Centre Civique de Dolbeau
Le 8 avril
Au Vieux Couvent de St-Prime
Le 9 avril
À l’auditorium Dufour