Le festival Vue sur la Relève : Trente perles rares
Le festival Vue sur la Relève propose une vitrine unique à de jeunes artistes de la scène prometteurs, et ce, jusqu’au 15 avril. Découvertes en vue.
La 11e édition de Vue sur la Relève, qui se déroule cette année sous la présidence d’honneur de Gildor Roy, se targue d’être le seul festival francophone au Canada destiné à mettre à l’affiche la relève des arts de la scène (chanson, musique, danse, théâtre, conte, arts du cirque, multimédia et multidisciplinaire) et à ne présenter que des créations inédites. Plusieurs artistes aujourd’hui reconnus sont passés sur la scène de Vue sur la Relève: pensons à Daniel Boucher, Pierre Lapointe, Yann Perreau, Fred Pellerin, DobaCaracol, Coral Egan, Mes Aïeux, Karkwa, Frédéric Alarie, la chorégraphe Estelle Clareton, pour ne nommer que ceux-là.
À entendre le CD vitrine de cette onzième édition – fort éclectique -, on ne dirait pas que les 30 découvertes proposées cette année sont des coups de coeur d’une seule et même personne, Marie-André Thollon. Épaulée par plusieurs consultants artistiques, la directrice générale et directrice artistique du festival, qui entretient des liens professionnels très serrés avec tous les directeurs de concours du Canada francophone (Granby, Petite-Vallée, Ma première Place des Arts, etc.), passe l’année à assister à des spectacles de toutes les disciplines et propose ainsi au public, à chaque édition, ce qu’elle croit être l’avenir des arts de la scène.
Deux soirées ont principalement attiré notre attention en raison de la qualité des artistes sélectionnés. Le vendredi 14 avril à 20 h, au Théâtre Plaza, se produiront sur scène MMCircle (un quartette de jazz doublé d’un quatuor à cordes, une fusion fort impressionnante de jazz et de musique de chambre), Dominic Asselin (mélodies accrocheuses, bonne guitare, textes intelligents) et Druzkovka (jazz manouche, klezmer, tango et rythmes cubains, un melting-pot jouissif). Puis, le lendemain, même heure, même poste, on propose Christian Kit Goguen (voix touchante, chansons acoustiques qui parlent d’errance, de nostalgie de l’enfance et de voyages), Guillaume Arsenault (feel-good song aux textures qui rappellent Urbain Desbois), de même que Sophie Tremblay et le Blanquette Quartette (sans conteste la plus belle maîtrise de voix de cette onzième édition). Même si son spectacle a déjà eu lieu, on a aussi beaucoup aimé la singularité d’une auteure-compositrice-interprète acadienne nommée Suzanne Léger. Un nom à retenir.