Greg MacPherson : La fin justifie les moyens
Musique

Greg MacPherson : La fin justifie les moyens

Greg MacPherson reprend la route en solitaire afin de venir nous balancer son vibrant rock minimaliste et spontané. Brin de jasette avec le plus chic des types.

Natif de la côte est, Greg MacPherson habite désormais la métropole manitobaine, prenant part à la luxuriante scène de Winnipeg. Après avoir tâté le métal avec quelques groupes, il lançait en 1999 le premier de ses quatre essais; le plus récent, Night Flares (G7), paraissait il y a tout juste un an. Avec une approche près du folk, une attitude punk et une profonde affection pour les sonorités post-rock, le chanteur et multi-instrumentiste dégage de vibrants morceaux aux reflets pop. "Peut-être la nécessité", répond-il lorsqu’on l’interroge sur les origines de ses tendances minimalistes. "C’est la mère des inventions, n’est-ce pas? Car j’ai des moyens limités, honnêtement, et j’ai toujours fait ce que j’ai pu avec ce que j’avais. Mais je crois aussi être tombé amoureux de ce son. J’ai commencé en gardant les choses simples en termes d’arrangements parce que j’essaie toujours de limiter le temps et donc les coûts d’enregistrement. Mais au-delà de ça, j’adore le post-rock, les idées et le son de Chicago, des groupes comme Shellac et Silkworm, des trucs vraiment épurés; c’est ce que je cherche à faire…"

S’il apprécie les airs de la Ville des vents, la scène de Winnipeg serait selon lui plus florissante que jamais. "C’est une très bonne place où jouer de la musique, dit-il. C’est froid tout l’hiver et il n’y a pas grand-chose à faire, alors beaucoup de personnes se tournent vers les arts. Il s’y fait beaucoup de cinéma, d’arts visuels, et la scène rock est importante; on estime que le nombre de groupes se situe entre 500 et 1000 à Winnipeg, ce qui est beaucoup pour une ville de cette taille…"

Après un week-end pascal sur la côte ouest et en attendant de s’envoler pour l’Europe en mai, l’artiste, parfois entouré de musiciens, s’amène au Québec en solitaire. "Oui, c’est plaisant; je n’ai pas besoin de setlist, je peux jouer vite ou lentement, je peux changer la dynamique et les arrangements à ma guise; c’est très libérateur… Puis c’est plus simple de tourner en solo, même si ça peut être frustrant de se taper toute la route seul, admet-il. On peut en venir à s’ennuyer. Il faut juste essayer de rester sain d’esprit, à force de se parler à soi-même à longueur de journée…"

Le 22 avril à 21 h 30
Au Café-galerie L’Embuscade
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