Val Salva : Un air nouveau
Val Salva, après une longue période de silence, se réapproprie tranquillement la scène. Le groupe ne bouscule rien puisqu’il concentre ses énergies sur un nouveau projet d’album, qui pourrait sortir à l’automne.
L’automne dernier, Val Salva a fait un peu de ménage dans sa garde-robe. Comme le groupe voulait plus d’espace pour des fringues mieux adaptées à ses rêves de grandeur, il s’est débarrassé de ses accoutrements folk-rock aux coutures anglophones. Il a conservé ses bases franco, qu’il a rehaussées d’accessoires aux couleurs du monde. Ainsi, la formation, maintenant âgée de cinq ans, s’habille d’une musique aux influences latines (surtout péruviennes). Un style qui s’est précisé avec la venue de deux nouveaux membres, Philippe Roy (basse) et Éric Charland (batterie).
Des raisons d’ordres personnel et professionnel sont à l’origine du départ de Simon Adams, de Simon Dicaire, d’Alex Guérin et de JP Gravel, anciens musiciens du band. "On ne se dirigeait pas à la même place. Alors, on a dû se séparer", raconte Grégoire Brière, membre fondateur avec François Adams. "Notre dernier show, ça a été au Rendez-vous panquébécois de Secondaire en spectacle. Ensuite, je suis parti en voyage. Frank a rencontré Philippe. On a essayé quelques drummers avant Éric. Ça a commencé en octobre, je dirais, avec ce line-up. Et la formule à quatre, sans rabaisser les autres, c’est écoeurant. Frank et moi, on est aux anges! Avant, c’était un trip amical. Là, c’est un trip musical."
Un travail d’épuration a coïncidé avec ce nouveau départ. Les arrangements ont été allégés pour permettre aux chansons de bien respirer. "C’est Beethoven qui disait que le meilleur moment dans une pièce était lorsqu’il y avait un silence. Donc, il y a de la place et chacun prend sa place", dit François Adams. Engagées, sans être moralisatrices, les chansons de Val Salva s’intéressent à l’humain et à ses misères. Des thématiques parfois lourdes qu’ils chantent sur des airs légers et festifs, comme si la vie était un éternel carnaval. "Au départ, en 2001, les gens ne dansaient pas. Notre musique ne portait à ça", admet Grégoire Brière. Mais depuis que la formation a été remaniée, ceux qui assistent à leurs spectacles ont toujours le coeur à la fête. "On a essayé de prendre une nouvelle tangente. La musique de notre répertoire qui avait particulièrement du succès, c’était la musique du monde. Du succès auprès du public, mais aussi auprès de nous-mêmes", clame Adams.
Le 22 avril
À la Pierre angulaire
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