Les Respectables : On fait c'qu'on aime
Musique

Les Respectables : On fait c’qu’on aime

Les Respectables célèbrent leur 15e anniversaire en grand. Après ce qui s’annonce comme une mémorable virée dans les bars de la province, les quatre rockeurs retourneront au Centre Bell, mais sans les Stones cette fois.

Eh oui; il y a déjà 15 ans grimpaient pour la première fois sur scène Les Respectables, groupe de Québec qui lançait deux ans plus tard le premier de ses cinq albums jusqu’ici, No Dogs, No Bands. Pour fêter ces glorieux 15 printemps, quoi de mieux qu’un concert au Centre Bell (le 22 septembre), précédé d’une grande tournée dans les bars de la province? "Un petit retour aux sources s’imposait, acquiesce le batteur Stéphane Beaudin. C’est comme si on retournait à l’école!" "On va voir si on est encore capables de passer le test", enchaîne le guitariste et chanteur Sébastien Plante, avant de partager la plus chère leçon apprise lors de ces nombreuses années à arpenter les bars. "À faire attention", résume-t-il avec un éloquent rictus. Beaudin poursuit: "C’est sûr que ça a été une excellente école pour le band, avec toute l’expérience qu’on a prise… Ça fait une grosse différence dans une carrière d’avoir un bon show, d’être capables de présenter un bon spectacle. Ça nous a peut-être permis de survivre des bouts pendant qu’on n’avait pas de hits à la radio comme aujourd’hui; on pouvait quand même jouer un peu partout toutes les semaines et avoir du succès…"

Source de succès, certes. Et aussi d’une panoplie de légendes urbaines sur le groupe et sa pleine embrassade du rock’n’roll way of life. Les musiciens en ont-ils marre de cette réputation? "Non, bien, on s’attend à ça, concède Sébastien. On en a fait la propagande puis on l’a comme un peu incarné, alors ça vient avec. On ne peut pas arriver tout d’un coup puis dire: "Non, on n’était pas de même…"" "Ça a toujours été un party, ajoute Beaudin. Mais quand même, un party pour les bonnes raisons. Il n’y a pas eu de vibe dark dans notre affaire. Il y a eu des étapes, mais overall, on n’est pas un band avec une histoire de party noire ou sombre…" Tant qu’à être dans le vif du sujet, allons-y de la question à 1000 pesos: fait-on du meilleur rock sous influence? Sébastien tempère. "C’est sûr qu’au début, on était souvent payés en alcool, alors on en buvait plus pendant les shows. Mais le kick, c’est pas vraiment ça; c’est plus après… Puis chanter stone, il paraît que c’est pas cool. Mais je pourrais pas te dire…" Beaudin rigole et reprend: "Quand t’es dans un bar puis que t’es sur l’adrénaline, que c’est plein et que le party pogne, quand il arrive 3h, tu ne veux pas que le monde s’en aille puis t’as pas le goût d’aller te coucher; tu veux que ça continue!" Bien évidemment, la bande complétée par Stéphane Dussault (basse) et Pascal Dufour (guitare) s’est assagie avec l’âge et les petites familles, pour trois d’entre eux. "Mais ça reste qu’on est un band rock’n’roll, précise Beaudin. On aime ça fêter puis on le fait encore…" Plante conclut: "…C’est juste que ça coûte moins cher puis que c’est de la meilleure qualité! Tiens! C’est ça que tu voulais entendre? Bon, ben, tu l’as, là…"

Le 10 mai
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