Steve Hill : Un spectre bruyant
Steve Hill, plus discret par les temps qui courent, traîne encore tout près de la scène. C’est qu’il bosse actuellement sur un album qui devrait voir le jour à l’automne.
Karine Gélinas
Photo : Claude Dufresne
Depuis Domino, album sorti en 2002 sous l’étiquette des Disques Audiogram, le guitariste de Trois-Rivières Steve Hill est demeuré silencieux. Ce mutisme ne s’explique pas par le fait qu’il a décidé de ranger sa guitare, au contraire. Pendant les quatre dernières années, l’artiste a trimé dur. Il a composé deux disques qui n’ont finalement jamais vu le jour, a accompagné Michel Pagliaro en tournée lorsque son horaire le permettait et s’est entouré d’une nouvelle équipe de musiciens, source d’inspiration pour l’enregistrement prévu cet automne.
Steve Hill n’est pas pressé d’honorer les tablettes d’un nouvel opus. "Ça prend le temps que ça prend, signale-t-il. Mon son a changé à un moment donné. Et c’est normal dans la vie d’un musicien. Des fois, on n’a pas toujours envie de faire la même chose. Il y a deux ans, le unit qu’on a, Dominic Laroche (basse), Martin Lavallée (batterie) et moi, s’est formé. Et ça a changé bien des affaires. Le bassiste et moi, on jouait déjà ensemble à 14 ans! On est comme des vieux chums qui se sont retrouvés. Et Martin, le drummer, ça fait déjà un bout de temps que je joue avec. Quand on s’est retrouvés les trois ensemble, il y a un son qui s’est fait. Je te dirais que les chansons que j’avais pour le prochain album fonctionnaient un petit peu moins, là, où on s’en allait. J’en ai gardé certaines. J’ai fait à peu près 50 tounes depuis 3 ans. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas de matériel… On s’est dit que, tant qu’à faire un disque, on est aussi bien de le faire comme il faut. Avoir les bonnes tounes, avoir le bon son…" Jouer aux côtés de Pagliaro l’a-t-il influencé? "Oui, tu vois, ça fait quatre ans que je n’ai pas sorti de disque… J’ai pris des mauvais plis!" lance-t-il à la blague. Il poursuit: "Ça va avoir pris deux ans de processus pour former le band, écrire des tounes et enregistrer l’album… C’est pas si pire. Je voulais aussi que cet album soit le fun à jouer en show et que ça soit naturel." C’est pourquoi le guitariste présentera son matériel inédit lors de son passage à Nicolet. "En spectacle, je fais mon nouvel album pis deux ou trois vieilles chansons, ou peut-être un petit peu plus… Mais même les vieilles chansons ont changé. C’est un petit peu plus rock. Ce n’est plus du blues pantoute que je fais. (…) Je suis revenu à un son qui brasse pas mal."
Le 6 mai
À la Bavaroise
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