Corneille : L'aigle noir
Musique

Corneille : L’aigle noir

Après une éreintante tournée en Europe, Corneille entreprend un tour du Québec en version allégée de quelques concerts. Discussion éclair au téléphone.

Nous avons attrapé Corneille au vol lors d’une journée consacrée à la promo. Depuis trois ans et demi, le chanteur d’origine rwandaise travaille tout le temps, d’où une certaine fatigue accumulée. Assumant le rôle de coproducteur avec son gérant René Durosel, il a enligné les spectacles, enregistré et lancé son deuxième album, Les Marchands de rêves. Il a aussi travaillé sur un album à paraître en anglais et fait des entrevues.

Et la promo, sans toutefois lui avoir demandé ce qu’il en pense, on a l’impression que ça représente la partie "travail à la chaîne" de la job. La première fois qu’on a eu l’occasion de rencontrer Corneille, le rendez-vous avait été pris en sandwich entre une longue entrevue à la Première Chaîne de Radio-Canada et une apparition au talk-show de soirée à TVA. Au cours de l’entretien se déroulant dans un restaurant, Corneille avait été interrompu à quelques reprises par la sonnerie de son cellulaire. Cette fois-ci, il s’est excusé en téléphonant une demi-heure en retard, soulignant que d’autres entrevues l’avaient retardé au cours de la journée. Cela dit, le chanteur de 29 ans demeure toujours incroyablement poli et gentil, mais pas des plus volubiles.

De retour dans son chez-soi montréalais – seul endroit où il possède un pied-à-terre -, l’auteur-compositeur [jl1]retrouve le souffle après une tournée de deux mois et demi qui l’a mené en France, en Belgique et en Suisse, où l’accueil qui lui est réservé est de plus en plus frénétique. Là-bas, il remplit des salles de 5000 à 7000 personnes. En début de semaine, les shows du 12 et du 13 mai à Gatineau n’affichaient pas encore complet. "C’est normal qu’il y ait moins de gens dans les salles au Québec, il y a moins de gens qui habitent ici qu’en Europe", observe Corneille. N’empêche qu’en dépit du respect pour l’homme, rescapé du génocide rwandais, et pour son oeuvre, l’engouement est moindre dans sa terre d’accueil qu’en Europe.

Même si la tournée s’arrête dans de plus petites salles, le concert n’est pas offert en version réduite pour autant. Sur scène, Corneille traîne une douzaine de musiciens. Il interprète surtout des chansons du dernier album et les succès du premier.

Après la tournée, le chanteur prévoit prendre des vacances et consacrer un peu de temps à la création de son album en anglais. Peut-être aura-t-il le temps de jeter un oeil au Mystère Corneille, documentaire que lui a consacré l’équipe de Zone libre et qu’il avoue ne pas avoir encore regardé.

Les 12 et 13 mai à 20h
À la Salle Odyssée
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