Florence K. : Spéciale K.
Musique

Florence K. : Spéciale K.

Florence K. propose des chansons aux sonorités latines, blues et pop, un univers inspiré de nombreux voyages et de riches rencontres humaines.

Le parcours de Florence K. s’inscrit sous le double signe des voyages et du contexte musical dans lequel elle a grandi. Dès son plus jeune âge, sa mère, Nathalie Choquette, l’expose à la musique classique; son père, Hany Khoriaty, à la musique pop: "Dès l’âge de 6 ans, je me promenais dans les salles de spectacles. Adolescente, j’accompagnais ma mère au piano dans des tournées qui m’ont amenée dans différents pays. Après, j’ai voyagé toute seule. J’ai pris des contrats de chanteuse, interprétant le Top Forty, des chansons pop comme I Want To Rock You, Billy Jean, Superstitious, Mr. Postman. Cela m’a amenée aux États-Unis, au Maroc, au Vietnam. À partir de 18 ans, j’ai fait pendant trois ans le Stash Café à Montréal. Ça a été la meilleure école.

C’est là que j’ai appris l’interprétation de standards. Parallèlement, je prenais des cours de piano jazz avec John Roney. Il m’a montré comment ramener ça à l’essentiel, à ne pas en mettre trop".

À 22 ans, Florence K. fait paraître Bossa Blue, un album de chansons personnelles fortement inspirées par les rencontres humaines, des histoires d’amour racontées par des proches: "Little Baby Will Come Back parle d’une amie qui a perdu un petit bébé. Je vois la chanson comme un baume. Vol de nuit porte sur les erreurs involontaires que l’on peut commettre. You Won’t Believe Me est inspirée de la lecture d’un roman de Juliette Benzoni. Elle décrit une scène de dispute entre Marianne et Napoléon". Florence K. cite plusieurs influences: "D’abord, les Beatles. J’aime la façon dont ils cadrent l’histoire. Puis, les textes de standards comme I’ll Be Seeing You.

Ou encore, Michel Legrand. Enfin, plus récemment, les Rita Mitsouko, Albin de la Simone". Elle chante en plusieurs langues: le français, l’anglais, l’espagnol, le portugais: "J’aime trop la beauté de la langue dans un style. La langue s’incruste, comme dans la salsa. J’ai vu Cigala en concert à Nice en février. C’est un maître dans l’art de placer les notes. Il a changé ma perception".

La production impeccable de Bossa Blue sert à merveille les chansons de Florence K. L’album a été coréalisé par Anthony Rosankovic (Montreal Jazz Club) et par la chanteuse. C’est un univers teinté de bossa, de salsa, de blues, de pop qui offre une cohérence étonnante: "Chaque morceau a sa place. L’ensemble est comme un voyage". Le noyau de créateurs est composé d’Anthony Rosankovic (claviers), Florence K. (piano), Norm Zabala et Bob Cohen (guitares). Se greffent à eux sur l’album Tony Albino, Francis Covan, Éric Lagacé, Mireille Marchand, Jordan Officer, Kim Richardson, Wali Muhammad, Jesus Alejandro "El nino" et les cuivres de Muhammad Al-Khabyr, Charles Imbeau, André Leroux et Maxime St-Pierre. Plusieurs chansons plairont comme les blues You Won’t Believe Me et Le grand mystère, les chansons pop-rock comme Little Baby Will Come Back, Let It Burn, It’s So Nice.

Florence K.
Bossa Blue
(Musicor / Select)