Layla Claire : Choisir sa voie
Musique

Layla Claire : Choisir sa voie

La jeune soprano Layla Claire participe au dernier concert de l’Orchestre symphonique Leonardo da Vinci. Aujourd’hui, Saint-Léonard, demain: le monde!

C’est le jazz qui a d’abord fait chanter Layla Claire, dans l’orchestre de son école secondaire. Originaire de Penticton en Colombie-Britannique, la jeune soprano Layla Claire est venue à Montréal à 18 ans pour entreprendre un baccalauréat à l’Université de Montréal, "Et pour apprendre la français!", lance-t-elle durant une entrevue qui prouvera la réussite parfaite de cette immersion. Le bac a été suivi d’une maîtrise et, en mai 2005, elle remportait le prestigieux Concours Eckhardt-Gramatté, qui vise à encourager l’étude et la diffusion de la musique contemporaine et de la musique canadienne auprès des jeunes artistes. En plus des 5 000 $ attachés au 1er prix, Layla Claire s’est embarquée à l’automne, avec son partenaire Adam Johnson au piano, pour une série de 19 récitals à travers le Canada; une bonne façon de se faire connaître!

Au moment de notre rencontre, elle revenait tout juste de Paris: "J’y suis allée pour travailler avec le compositeur canadien Seth Cooper, sur un opéra qu’il prépare. À vrai dire, j’avais acheté mon billet pour aller faire l’audition d’entrée à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris, mais, deux ou trois jours avant de partir, j’ai reçu un appel m’informant que j’étais acceptée au Curtis Institute de Philadelphie, alors je n’ai pas fait l’audition… Je déménage en août!" La jeune soprano avoue une affection particulière pour le rôle de Mélisande, dans l’opéra de Debussy, "et aussi Suzanne, dans Les Noces de Figaro; je l’ai fait l’année dernière avec l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal et j’ai adoré ça!" Le programme de développement professionnel axé sur l’opéra de la célèbre école américaine risque de donner à la carrière de la jeune soprano un très bon départ. Cela nous empêchera cependant de voir Layla à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal… "J’étais acceptée et je devais y aller, mais là, tout change. Ça n’a pas été une décision facile… mais j’ai choisi Philadelphie."

On pourra l’entendre lors du dernier concert de la toute première saison de l’Orchestre symphonique Leonardo da Vinci, pour lequel son directeur Paolo Bellomia a choisi un bouquet d’airs d’opéra en langue italienne empruntés à Puccini, Rossini, Verdi et Mozart. Le directeur de l’orchestre entend promouvoir la musique d’ici en proposant lors de chaque concert une oeuvre de musique contemporaine canadienne et il désire aussi faire connaître les jeunes talents en début de carrière. Ce dernier concert de la saison fait exception du côté du programme, mais de nombreux auditeurs y découvriront sans doute les voix de Layla Claire et du ténor Steeve Michaud. "Je chanterai deux airs de Mozart et deux airs de Puccini et nous ferons en duo des airs de La Traviata et de La Bohème." Après ça, il faudra attendre le début de la prochaine saison pour la revoir en concert avec orchestre, et ce sera en septembre avec l’Orchestre de Laval.

Le 16 mai à 20 h
Au Théâtre Mirella et Lino Saputo du Centre Leonardo da Vinci
Voir calendrier Classique