Chapeau aux Strokes qui ont prouvé dimanche dernier qu’il était possible de passer du bon temps au CEPSUM, aréna où se mélangeaient les odeurs de sueur, de pot et de hot dogs lors du concert des New-Yorkais. Accueillis en rois par les milliers de spectateurs, les minces et grands musiciens (de véritables asperges, attitude rock comprise) ont enchaîné quelques pièces de Room on Fire et First Impressions of Earth, ont repris Walk on the Wild Side du grand Lou Reed, mais ont surtout interprété les nombreux succès de Is This It, dont Barely Legal, Someday, Last Nite, Hard to Explain et Take it or Leave it; une chouette manière de se faire pardonner l’absence de concert montréalais depuis leur unique passage au Cabaret en 2001. Profitant d’une sono tout à fait décente du haut des gradins, qui offrent une vue en plongée remarquable sur la scène (de toute façon, vous ne vouliez pas mourir sur le parterre surpeuplé), le chanteur semi-bourré, Julian Casablancas, a parfaitement su pousser sa voix pour rendre avec justice, et parfois même avec plus d’aplomb, les compositions des Strokes. Heart in a Cage, du dernier compact, s’avérait même plus efficace en concert que sur disque. On a beau critiquer le groupe sous prétexte qu’il ne nous surprend plus sur album, il reste une excellente machine de rock.