Ariane Gauthier : Un long fleuve tranquille
Musique

Ariane Gauthier : Un long fleuve tranquille

Un premier disque sur les tablettes, et déjà on compare Ariane Gauthier à Marie-Jo Thério ou à la Diane Tell des années 80. Si certains lui reprochent une identité musicale encore mal définie, son talent, qui s’entend dès les premières notes de Mon coeur est une pomme, est cependant bien palpable.

Évoluant en marge, l’auteure-compositrice-interprète de Gatineau a choisi la chanson française pour s’exprimer. Un chemin tortueux, où les moins courageux abandonnent parfois en cours de route. Un peu comme Frida Khalo, peintre mexicaine qu’elle admire beaucoup, Ariane Gauthier ne s’est jamais laissé décourager par les embûches. Confiante, elle a poursuivi son rêve. "J’aime cheminer dans la vie, et dans la bonne conscience. Je suis quelqu’un de très instinctif. Donc, je le sens tout de suite si je ne suis pas dans mes souliers, si ce n’est pas le temps pour les choses d’arriver. Des fois, quand on est une jeune chanteuse, ça pourrait être tentant de prendre des chemins plus faciles", souligne celle qui avait reçu plusieurs offres avant son entrée chez Diffusion YFB. "Mais non, je préférais tenir mon bout et faire mes chansons à moi, ma musique."

Ariane Gauthier aura eu raison de s’entêter. Après avoir enregistré 14 titres qui lui collent à merveille, la voilà qui se prépare à entamer sa toute première tournée québécoise au piano. "Je suis extrêmement contente d’avoir persévéré. Chaque fois que je chante mes chansons devant les gens, je me dis que, finalement, j’ai accès au public. Au fond, tout ce qu’on veut, c’est avoir accès au public."

Au bout du fil, la jeune femme se révèle à l’image de ses compositions: simple et spontanée. Sa voix coule comme un long fleuve tranquille ou comme l’enveloppante lumière de l’été qui nous rappelle que sous les choses les plus anodines se cachent les plus grands bonheurs. "On ne vit jamais assez le moment présent. La vie va très, très vite. Souvent, ce n’est pas évident de s’arrêter. Je me rappelle… Quand j’ai écrit Moi, c’est Ari, j’étais en voiture. C’était l’été. Il faisait tellement beau et on allait vite sur les grandes routes de ma région de l’Outaouais. J’avais un sentiment de liberté, ce jour-là. C’est quand même simple, la vie. Des fois, moi-même, je reviens à cette chanson-là. Et je me dis qu’il ne faut pas que je perde ça de vue!"

Le 19 mai à 20 h 30
Au Vieux Clocher de Sherbrooke
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