Trio de guitares de Montréal : Mieux construire
Musique

Trio de guitares de Montréal : Mieux construire

Le Trio de guitares de Montréal, depuis sa formation en 1998, ne s’est jamais cantonné dans un seul genre. Amoureux de la musique du monde, il explore différentes voies, dont celle de la composition.

La discographie du Trio de guitares de Montréal (TGM) s’arrête en 2002 avec Garam Masala, un magnifique deuxième album aux épices orientales. Si elle semble avoir pris des vacances en matière de production, la formation n’a pourtant pas chômé depuis quatre ans. Elle a additionné les concerts tout en composant de nouvelles pièces pour un disque qui devrait voir le jour à l’automne 2006. C’est que ses membres (Sébastien Dufour, Glenn Lévesque et Marc Morin) ont préféré tester leurs pièces devant un public avant de les enregistrer.

"C’est un work in progress qui date de plusieurs années. En fait, ça a commencé à la sortie de l’album en 2002. Nous, on a voulu essayer plusieurs choses en concert. Puis, au fur et à mesure qu’on avançait, on laissait tomber des pièces. (…) On a monté plus de musiques qu’il va y en avoir sur le disque. C’est vraiment intéressant de pouvoir faire une sélection et de vraiment garder le meilleur", signale Sébastien Dufour.

Le TGM présente cette crème de la crème au Manoir Bécancourt, samedi. "En concert, on joue pratiquement le répertoire du troisième album. C’est sûr qu’il va aussi y avoir des pièces du deuxième disque pour ne pas que les gens se sentent trop perdus. C’est beaucoup plus inspirant pour nous de jouer du nouveau matériel que toujours l’ancien. On va avoir un répertoire plus éclectique que jamais, avec encore beaucoup de musique de film. On a arrangé le thème principal de Psycho d’Alfred Hitchcock, et Glenn a composé une nouvelle pièce asiatique inspirée d’une légende japonaise", poursuit le musicien.

Justement, pour ce troisième opus, le TGM axe davantage son travail sur la composition. Comment s’explique ce virage? Sébastien Dufour explique: "Lorsqu’on faisait des compositions en concert, les gens venaient nous voir après et nous disaient que c’était les pièces qu’ils avaient préférées. Et nous aussi, de toute façon. Les arrangements, c’est intéressant d’en faire, de s’en inspirer. Mais après un certain temps, on trouvait ça plus personnel d’avoir des choses qui nous ressemblent. Et la composition nous permet d’aller chercher quelque chose qui nous ressemble beaucoup plus." Ainsi, le TGM marie des musiques indiennes, asiatiques, klezmer et bretonnes ainsi que des mélodies inspirées de la rumba-flamenca et de la samba brésilienne.

Le 20 mai à 20h30
Au Manoir Bécancourt
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