5X5 : Quitter le nid

Après nombre d’ateliers de formation avec des professionnels du milieu, plusieurs heures de répétition en salle et quatre prestations devant public, la troisième couvée du projet 5X5 s’apprête à voler de ses propres ailes. Avant le grand saut, Marie-Josée Cyr, Marjorie Fiset, Olyvia Labbé, Éric Larochelle et Clément-Jacques Tremblay présenteront un dernier concert (en fait deux, puisqu’une supplémentaire a été ajoutée) consacré à leur propre répertoire. Portraits.

"Je joue un peu de n’importe quoi; je suis pas pire dans tout, mais je suis bon dans rien", lance Éric, guitariste, pianiste et chanteur originaire de Pintendre, ayant déjà trois CD derrière la cravate. Le quatrième est en route. "J’écris beaucoup, beaucoup de chansons", confirme-t-il, soulignant son penchant pour l’humour. "Je trouve ça important de rigoler, tout en étant sérieux en même temps, dit-il. Je pense qu’on peut tout dire en chanson; s’agit simplement de trouver la manière de le faire. Et en prenant les choses un peu à la légère, je trouve que ça passe bien le message. Faut pas trop s’en faire dans la vie!"

Doyenne de la troupe à 32 ans, Marie-Josée évolue quant à elle dans le milieu du blues depuis huit ans et a déjà partagé la scène avec Pat the White et Nanette Workman. Depuis quelque temps, elle s’est mise à l’écriture. Que ressent-elle le besoin d’exprimer? "Ce que je suis, ce qui me fait chier, ce que j’aime et ce que je vis, lance-t-elle. Tu ne peux pas faire carrière en faisant du cover, de toute façon. Et livrer ce que t’écris, c’est plus dur parce que c’est très proche de toi, alors il faut apprendre à se dévêtir…"

Olyvia est pour sa part fervente de chanson française et de comédie musicale. "Surtout la chanson à texte, précise-t-elle. Mais j’adore le côté théâtral de la comédie musicale. Jouer des personnages, ça m’attire beaucoup, car ça me fait vraiment passer par différentes émotions et ça me permet d’exprimer plein de choses que je ne me permettrais pas en étant juste Olyvia… Le côté danse et chorégraphie, ça m’attire énormément!"

Quant à Clément-Jacques, aux influences davantage anglo-saxonnes, il se sera découvert une passion pour la langue de Molière. Et aussi un ferme objectif. "J’aimerais que ma musique soit près des gens, une musique un peu impalpable. Je ne vise pas nécessairement un grand public, mais je ne veux pas non plus être trop underground. J’aimerais pouvoir combler un vide chez les gens, juste leur apporter un moment de plaisir dans leur vie…"

Enfin, dernière figure de cet heureux mélange de personnalités et de goûts musicaux, Marjorie a étudié le jazz, la musique classique, puis a participé à une multitude de concours, en solo ou avec son ex-groupe, Presto. De quoi lui donner la piqûre des planches. "J’ai l’impression que tout devient tellement simple quand j’arrive sur scène, explique-t-elle. Je m’y sens en parfaite symbiose avec mon corps, mon énergie et mes idées; c’est vraiment la plus belle place pour communiquer ses émotions et triper…"

Les 7 et 13 juin à 20h
Au Théâtre Petit Champlain
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