Galaxie 500 : Dans une autre galaxie
Galaxie 500, qui sera du festival de la chanson de Tadoussac, revenait récemment sur les routes du rock après une pause d’un peu moins de deux ans.
Lorsque Olivier Langevin remisa son Galaxie 500 au cours de 2004, il ne subsistait aucun doute dans sa tête: il reviendrait bien vite au volant de la formation rock abrasive, mais il devait d’abord donner un coup de main à ses amis, ceux-là mêmes qui l’ont fait connaître du public québécois. "Je devais réaliser Planter le Décor de Fred (Fortin) et les Nouvelles Lunes de Mara (Tremblay), explique Langevin. Ce travail me bouffait beaucoup d’inspiration. J’étais plus impliqué dans leur création."
Fruit de ses efforts, Le Temps au Point Mort témoigne justement de l’année passée sur scène avec Fortin. Plus atmosphérique, la première moitié du compact évoque les mêmes atmosphères rock psychédélique très riches en textures sonores; un croisement entre Planter le Décor et la propension plus sale et rentre-dedans de Galaxie. La deuxième moitié nous ramène en territoire connu avec ses riffs blues rock de party, ancienne marque de commerce du groupe.
Ces nouvelles compositions nous amènent ainsi à revoir en quelque sorte les paramètres de la révolution "rock trash Lac Saint-Jean". Elle rime toujours avec bières, filles et hockey, mais c’est comme si son instinct primaire, cette énergie brute sans lendemain si charismatique, se transformait pour devenir tout aussi percutante, mais plus réfléchie. "Je crois en fait qu’on a toujours eu ce côté plus intello. Il devenait moins évident. Nos pièces ont parfois l’air simple, mais elles comportent énormément de petits détails travaillés au maximum qui les rendent complexes. La pièce Big Bang du nouveau Galaxie, c’est la même note jouée pendant trois minutes: un la! Mais on la trafique, on y ajoute un paquet d’arrangements", explique le guitariste de 27 ans qui a composé la totalité des pièces du Temps au Point Mort.
Celui-ci a d’ailleurs jonglé avec l’idée de lancer l’album sous le nom d’Olivier Langevin. "Je vais sans doute le faire pour le projet disque, mais là, les gens attendaient le retour de Galaxie", qui inclut sur scène Fred Fortin à la batterie, Frank Lafontaine (Karkwa) aux claviers, Pierre Girard à la guitare et Vince Peak à la basse. Les fans devront aussi s’habituer aux textes plus abstraits de Langevin qui, comme l’indique le titre du disque, comportent plusieurs références au temps. "Le rapport entretenu avec le temps me fascine."
Le Temps au Point Mort
Galaxie 500
(C4 / DEP)
Les 8, 9 et 10 juin
Au Café du Fjord
Dans le cadre du festival de la chanson de Tadoussac