Pépé : La Mission
Musique

Pépé : La Mission

Pépé se prépare pour un autre été des plus chargés. En plus de soulever les foules aux quatre coins de la province, il espère bien amener son projet à un niveau supérieur. Brin de jasette à la bonne franquette.

Que cela soit en solo ou avec son orchestre, l’indocile Pépé ne chômera pas cette belle saison. Festivals, fêtes nationales, Gaspésie, Côte-Nord, Lac-Saint-Jean… Et il doit aussi se trouver un nouveau logement. À cet effet, l’appel de la métropole se ferait-il sentir? "Je ne sais pas, hésite-t-il. On dirait que des fois j’y pense. Chaque fois que je vais à Montréal, je me rends compte que c’est bon. Peut-être que si je restais là-bas, je ferais plus de spectacles et qu’on parlerait plus de moi. Mais je ne peux pas habiter à Montréal; je ne suis pas capable parce que c’est trop. J’adore aller y faire des tours, mais habiter là…? Peut-être. Un an ou deux. Mais ça ne serait pas vraiment chez nous", soupèse-t-il, estimant être en mesure de vivre convenablement de son art depuis la Vieille Capitale. "Sauf que là, on dirait que la petite coche de plus que j’essaie de pogner, elle est plus tough à atteindre vu que je suis à Québec. Avant, je faisais des shows comme ça adonnait, mais là, on essaie de faire lever ça un peu", dit-il en incluant la dynamique équipe de La Tribu, avec qui il est associé depuis la parution de son deuxième album, Fakek’ Choz. "Puis c’est vrai qu’il y a quand même quasiment la moitié du Québec à Montréal, alors c’est sûr que ça a un impact quand t’es là puis que tu joues", poursuit-il, espérant voir son nouveau clip Le Mangeux de bines tourner à MusiquePlus et entendre de ses pièces sur les grands réseaux radio. "Mais il faut être patient. Puis je ne suis pas pressé de toute façon; j’en vis très bien pour l’instant, et j’ai le temps de composer en plus…"

Encore plus prononcé sur Fakek’ Choz, le côté joliment douillet de Pépé serait particulièrement mis à contribution ces derniers temps. "J’ai ressorti mon ukulélé puis ma guit. Je gratte des trucs que je sais pas c’est quoi et j’essaie d’en faire quelque chose; c’est vraiment l’fun!" lance-t-il, ajoutant ne pas trop savoir que faire de cet aspect plus doux en concert. "Peut-être qu’en vieillissant, je vais plus assumer ce côté-là et y consacrer une partie du show. Je me questionne beaucoup là-dessus; comment je vais faire pour faire plaisir à tout le monde, quitte à peut-être à un moment donné splitter mon public en deux? C’est pas évident. Ces temps-ci, je suis vraiment "molo", mais je continue à faire des tounes speed pareil", assure-t-il, confiant avoir besoin des deux extrémités de la palette sonore. "Je suis quelqu’un d’un peu montagnes russes quand même, mais je pense me contrôler quand même assez bien. Des fois, j’aime ça volontairement me laisser aller, déconner, juste de dire des niaiseries, décrocher, penser à rien et envoyer des images connes. Moi, ça m’amuse. Je sais que ça peut avoir l’air de se mettre des bâtons dans les roues pour certains; c’est un genre d’humour qui ne peut pas plaire à tout le monde. Les oreilles sensibles… Qu’est-ce que tu veux, je n’ai pas les oreilles sensibles, moi. Ça me fatiguerait et je finirais par haïr ce que je fais si je faisais juste des affaires propres; j’ai besoin de me salir un peu les mains des fois…"

Le samedi 17 juin à 21h
Au Pub Le Lévisien
Voir calendrier Rock/Pop