Musique

Eels, What Is Indie?, Madonna, Dragons 1976, Arctic Monkeys : Brèves Musique 2006-06-15

Eels

Dévastateur, incroyablement touchant, bouleversant. Voilà quelques-uns des superlatifs utilisés par la presse musicale américaine généralement désabusée pour qualifier la seconde tournée mondiale Blinking Light entamée par les Anguilles dans leur bien-aimée Los Angeles le 25 mai dernier. Totalement dominée par l’intense personnalité idolâtrée de Mark Oliver Everett, la formation, qui a connu un départ fulgurant il y a exactement dix ans avec Beautifull Freak pour finalement atteindre au succès populaire avec quelques chansons reprises à l’échelle planétaire pour les trames sonores de films grand public, a connu une sorte de stagnation depuis 2003. Maintenant, selon Everett, les 33 titres de Blinking Lights, extraordinaire album quasi conceptuel fait de chauds et de froids savamment dosés, paru en 2005, méritaient une autre exécution publique sous forme de quatuor plus… standard. Les USA, Le Canada et l’Australie sont pour cet été dans la mire de Everett, qui ira ensuite faire goûter aux ivresses de sa remarquable voix d’accidenté du coeur en Europe où cette pop lumineuse de conteur, de plus en plus beatlesque avec ses galeries de personnages, tente de renouer avec ses records de vente. Le 16 juin au National. (F. Desmeules)

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What Is Indie?

Aussi complexe que soit la question, dans son documentaire What Is Indie?, le réalisateur montréalais Dave Cool arrive à la définition suivante: "In-die: abréviation pour indépendant: réfère à une philosophie basée sur une approche proactive d’un artiste quant à sa propre carrière; conservant un contrôle artistique total et assurant ainsi l’intégrité de son art, qu’il soit sous contrat avec une maison de disques ou non." Pour y arriver, Cool s’est entretenu avec de nombreux experts (dont Suzanne Glass, fondatrice d’Indie-Music.com) et plusieurs musiciens de la scène montréalaise (Paul Cargnello, Malcolm Bauld, Jean-François Fortier). Pertinent et bien réalisé, le documentaire majoritairement anglophone sera présenté le 15 juin dans le cadre du Festival Fringe au parc des Amériques (Saint-Laurent / Rachel) à 21 h. En cas de pluie, la projection se tiendra à l’Academy Club, 4445, boulevard Saint-Laurent. (O. Robillard Laveaux)

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Madonna

Êtes-vous parmi les dévots qui ont déboursé 350 $ pour voir Madonna dans le blanc des yeux? Peu importe le prix payé, vous savez sans doute ce que vous rapportera votre investissement… Lancée le 20 mai à Los Angeles, la tournée Confessions n’a pas mis de temps à faire couler l’encre. On a évidemment réagi à ce numéro dans lequel l’artiste apparaît plaquée sur une croix, coiffée d’une couronne d’épines (un must, cet été…). Provocation facile? Bof, pour certains, la chose ne vaut guère mieux qu’une leçon de ballet jazz lascif livrée par une mère de famille jouant les lolitas. Enfin, on ne se plaindra pas: pour une fois que la Madone vient assurer le service après-vente d’un de ses disques en personne… Les 21 et 22 juin au Centre Bell. (M. Defoy)

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Dragons 1976

1976, c’était l’année du Dragon de Feu, et aussi l’année de naissance de trois types qui allaient devenir de sacrés musiciens: Aram Shelton (sax alto), Jason Ajemian (contrebasse) et Tim Daisy (batterie). Basé à Chicago, le trio démontre que la ville des vents est encore et toujours un berceau de choix pour une qualité très particulière de jazz. La variété que pratiquent les Dragons n’est pas aussi enflammée que peut le laisser croire leur nom (quoique, à l’occasion, ça dérape joyeusement). Quand Ajemian empoigne l’archet, on y va à fond dans l’exploration des timbres voisins du sax et de la contrebasse, mais quand Daisy (qui rythme aussi le Vandermark 5) décide de mettre du beat derrière ses copains, il peut apparaître de magnifiques mélodies. À la Casa del Popolo, le 16 juin à 21 h. www.suoniperilpopolo.org (R. Beaucage)

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Arctic Monkeys

Et rebelote! Après être débarqués en coup de vent au Spectrum en mars dernier, les Primates de l’Arctique repassent par Montréal. Cette fois, le groupe défendra son énergique (et court) répertoire punkoïde dans une salle de bal un peu plus vaste. Il y aura donc de la place pour les récidivistes comme pour les nouveaux convertis. Quoi de neuf, alors, dans l’habitat naturel des Monkeys depuis la fois dernière? Un nouveau bonobo, Nick O’Malley, a été embauché pour tenir la basse en lieu et place de l’exténué Andy Nicholson. Ça arrive dans les meilleures familles. Oui mais attendez, le remplaçant doit s’exécuter malgré une main cassée, souvenir d’une soirée récente bien arrosée. Eh ben… Le 16 juin au Medley avec We Are Scientists. (M. Defoy)