Francofolies 2006 : Tout le monde dehors!
Musique

Francofolies 2006 : Tout le monde dehors!

Encore quatre journées bien remplies aux FrancoFolies… Voici notre sélection de spectacles gratuits à l’extérieur. Pour les suggestions, humeurs et impressions de nos chroniqueurs, rendez-vous sur le blogue: www.voir.ca/francos.

PAUL AHMARANI ET LES NOUVEAUX MARIÉS

"J’écris au premier degré. Quand je parle de désespoir, je le fais en braillant, et quand je parle de joie, je le fais en riant haut et fort. J’ai pas de pudeur", nous racontait le charismatique Paul Ahmarani en septembre dernier au moment où son album Portrait vivant était lancé. La sincérité, c’est précisément ce qui bouleverse sur ce disque nécessaire retraçant l’histoire d’une rédemption, d’un passage courageux de l’ombre à la vie. Sa carrière cinématographique l’a tenu occupé ces derniers mois (nous pourrons d’ailleurs le voir cet automne dans Congorama, de Philippe Falardeau), si bien que Paul n’a finalement encore jamais défendu ses chansons en spectacle. Aussi, on est très curieux de voir ce que ça donnera le 15 juin à 20 h dans la Zone Molson Dry. (M. H. Poitras)

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BÏA

Bïa
photo: Christina Alonso

La Franco-Brésilienne Bïa est une habituée du Québec et de nos scènes. Elle vient chanter ses suaves bossas en tout temps, mais l’été, elle s’installe, selon l’année, au Festival de jazz ou aux Francos. Personne ne s’en plaindra tant il se dégage de cette femme une grâce, un charisme et une volupté indéniables. Son dernier opus, Coeur vagabond, présentait des reprises en portugais de chansons françaises (Souchon, Voulzy, Salvador, Brassens) ou en français de classiques brésiliens (Veloso, Buarque, Powell). Bïa est une formidable interprète, mais également une bonne auteur-compositeur, elle qui a écrit de belles chansons (Sous le vent du monde; Les mûres sauvages), empreintes de lyrisme et de sensualité. Un îlot de Brésil sur l’île de Montréal, ça se savoure. Peu importe la saison. 17 juin, Aire Ford Focus, 21 h et 23 h. (F. Hébert)

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NAVET CONFIT

Navet Confit
photo: Joël Nadeau

Puisque la pluie a forcé le multi-instrumentiste Navet Confit à annuler son concert lors de l’événement Nuit blanche sur tableau noir, vendredi dernier, voici votre deuxième chance de découvrir gratuitement l’auteur-compositeur-interprète prometteur et ses musiciens, Les Beaux Bi(d)jouxes. Fort d’une alliance avec l’étiquette GSI, avec qui il vient de fonder le nouveau label La Confiserie, Navet donnait cette semaine son opinion sur la terminologie utilisée pour définir la scène alterno dans son site Web. "Vous ne m’entendrez jamais parler de musique "émergente". Ce mot me lève le coeur. Péjoratif. Tout comme "relève" d’ailleurs. Quand pourra-t-on dire d’un artiste qu’il fait de la musique (point) sans ressentir le besoin de rajouter un qualificatif rabaissant qui sonne comme pas vrai?" Le vendredi 16 juin dans la Zone Molson Dry à 20 h. (O. Robillard Laveaux)

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Grand Marquis

Grand Marquis

Après avoir participé à la compile Sans rimes ni raisons, Sylvain Marquis, alias Grand Marquis, sortait de l’ombre l’automne dernier avec un premier album rageur, Ma politique. En alliant des textes irrévérencieux, crus et parfois même choquants avec des grooves efficaces, l’ex-Boucaniers prouvait qu’engagement et déhanchement peuvent aller de pair. Petit cousin des Loco Locass, l’instigateur de l’étiquette N.S.C. n’a pas froid aux yeux et fait preuve de lucidité en s’attaquant à des cibles telles que les médias, la toxicomanie, la pauvreté, la convergence et, bien entendu, les gouvernements. Un artiste prometteur de la scène hip-hop émergente à découvrir avec quelques membres de l’équipe N.S.C. dont Bamboo, Clermont, Dupuis, Mic Life et Wiser. Le 15 juin à 19 h et 21 h sur la scène hip-hop Vidéotron. (S. Martel)

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LE VOLUME ÉTAIT AU MAXIMUM

Depuis son quatrième concert en carrière donné lors du dernier Pop Montréal, Le volume était au maximum a recruté un deuxième claviériste. Fritz Van Volsen (anciennement d’Angine) a joué en première partie de Queers (une référence pour le volume) et a signé avec Anubis, sous-branche d’Indica. Le groupe a bien sûr gagné en confiance, et ses prestations s’en ressentent considérablement. Balançant leurs hymnes punk sans véritable interruption (à la manière des Ramones), la troupe de Johnny Love confère une profondeur surprenante à ses compositions, relativement simplistes, en saturant son spectre sonore de clavier et de guitare. L’une des meilleures formations punk québécoises du moment. En concert le samedi 17 juin dans la zone Molson Dry à 22 h. (O. Robillard Laveaux)

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ANTOINE GRATTON FRANCOS

Le jeune Antoine Gratton créait une petite surprise récemment en sortant son deuxième album, Il était une fois dans l’Est, après un premier essai plutôt quelconque. Enfin, Gratton se donne à fond, s’éclate. C’est une jubilation permanente que l’auditeur perçoit. Gratton se défonce dans une pop-rock qui puise à même les sixties, avec un bon groove, des orgues et des invités de choix (Éloi Painchaud, Jorane, Martin Léon, Coral Egan). Gageons que ses complices seront présents avec lui sur la scène des Francos afin de recréer l’ambiance bon enfant et chaleureuse du disque. Mais il ne faut pas oublier que l’Antoine sait aussi être grave et plein de pudeur lorsqu’il chante les très belles Le Monde et En noir et blanc. Une performance colorée en perspective. Le 16 juin à 21 h et 23 h, Aire Ford Focus. (F. Hébert)

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SUNNY DUVAL

Sunny passe la majeure partie de sa vie sur les planches (en solo, avec les Breastfeeders et avec les Cowboys Fringants lorsque Jean-François Pauzé ne peut suivre le groupe en France). Et lorsqu’il ne se trouve pas sur scène, le guitariste né en 1972 festoie lors de beuveries interminables au Quai des Brumes ou à l’Escogriffe (tout dépend de l’horaire des jolies serveuses). Duval présentera les compositions rock de son disque Achigan, dont J’aime la barmaid, La Nuit s’a corde à linge, Double rhum, Pas d’sous et Tabarouette le 17 juin dans la Zone Molson Dry à 20 h. (O. Robillard Laveaux)