Subb : Vague de plaisir
Musique

Subb : Vague de plaisir

Subb n’avait qu’un seul objectif lors de la préparation de son sixième album, intitulé The Motions: se faire plaisir. Ce qui n’empêche pas le groupe de poser un regard critique sur notre société.

Depuis la signature de son contrat avec le label Stomp Records et la parution d’Until the Party Ends en 2000, la formation de Saint-Jean-sur-Richelieu s’est consacrée à fond à sa musique, effectuant plusieurs tournées au Canada et en Europe. De sorte qu’après la sortie des albums The Ultimate Highstep To Hell (2001) et Daylight Saving (2002), le groupe a ressenti le besoin de reprendre son souffle: "Le fait de prendre du recul a incité Mathieu (Goyette, guitariste) et Jeff (Quesnel, chanteur) à retourner à l’école, tandis que moi, je suis devenu papa", explique le guitariste Martin Charron. "Tout ça a ralenti notre processus de création. On ne prévoyait pas lancer The Motions quatre ans après Daylight Saving, mais comme on n’était plus un groupe à temps plein, on ne pouvait pas aller plus vite", précise le guitariste du groupe complété par le bassiste Steph Gauthier et le batteur JF Lague.

Un mois après la parution de The Motions, Martin n’est pas encore certain de la place que prendra Subb dans sa vie au cours des prochains mois: "On est parti en tournée tout de suite après la sortie de The Motions, alors je t’avoue qu’on n’est pas au courant de ce qui se passe au Québec. Pour l’instant, Subb occupe 50 % de notre temps, mais une chose demeure certaine: on va pousser l’album autant que possible."

Lors de la parution de Daylight Saving, on s’était étonné de la tournure pop-punk que prenait la musique du groupe. "Sur The Motions, on revient à nos sources, probablement parce que le processus de création se rapproche beaucoup de celui de nos premiers albums. On a écrit les chansons tranquillement, en écoutant du punk, du hardcore, du reggae et du vieux ska", énumère le guitariste. Cette façon de faire a permis à Subb de renouer avec le plaisir de composer des morceaux dans le seul but d’assouvir sa passion pour la musique: "On a écrit Daylight Saving dans une optique plus sérieuse, avec le désir de pousser la machine. Par comparaison, notre but en écrivant The Motions, c’était d’avoir du plaisir, sans aucune attente. C’est pour cette raison que peu importe qu’on en vende 500 ou 1000, on est fier des nouvelles pièces, car c’est ce qui nous représente le mieux en ce moment sur le plan musical", estime Martin.

Même si le plaisir est le moteur du nouvel album, on ne peut passer sous silence la présence de textes plus mordants sur The Motions. Par l’entremise de Make Trade Fair, A Little More of Chomsky (A Little Less of You and Me) et The Remedy and the Cure, Subb profite de sa position pour informer les gens sur des causes qui lui tiennent à coeur: "On est conscient des problèmes qui existent dans notre société, et même si notre objectif premier est de divertir, on croit pouvoir le faire en abordant des sujets importants", conclut Martin.

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