Expressio : Un vent de liberté
Musique

Expressio : Un vent de liberté

Bienvenue au café Expressio. Prenez place, on prendra soin de vous. Laissez-vous raconter une histoire tout en chanson…

La superbe salle du Théâtre Palace Arvida prend des airs de chantier en attendant que ne commence la prochaine production de QuébecIssime. Les chaises empilées, le décor qui s’aménage peu à peu, quelques notes jouées à la va comme je te pousse… C’est dans cette ambiance folle de l’effervescence créatrice que Caroline Riverin (Angela, une jeune chanteuse qui rêve d’une carrière aussi prolifique que celle de Céline Dion), David Leblanc (Rick, un guitariste, rocker dans l’âme) et Marie-Ève Riverin (Céline, amoureuse de Rick et propriétaire du café Expressio) se sont rassemblés pour une entrevue avec le Voir.

Un vent de renouveau souffle sur QuébecIssime. Les jeunes artistes de ce collectif ont bien compris qu’il faut savoir se renouveler pour survivre. Après plusieurs années à présenter une revue musicale n’ayant vécu aucun changement majeur, c’est un tout nouveau spectacle qui commencera le 4 juillet. Non seulement sera-t-il différent, mais la formule utilisée est aussi entièrement renouvelée. Cette fois, c’est le texte des chansons qui est au centre de leur démarche, cherchant à raconter une histoire qui se tient. Tout était donc à refaire.

"On repart à A, et puis on se rend à Z, affirme David Leblanc avec enthousiasme. Sur le plan des paroles, sur le plan des back vocals, sur les plans musical, scénique, même les éclairages, la projection, c’est complètement nouveau! C’est beaucoup, beaucoup de travail…" Un travail qui a demandé beaucoup de temps et d’énergie de la part de ses concepteurs. "Nous autres, ça fait au-dessus d’un an qu’on travaille sur le concept", déclare Marie-Ève Riverin qui, en plus d’interpréter Céline, est l’une des créatrices du show. "Pendant le dernier été de QuébecIssime, on était déjà en meeting pour Expressio. C’était la première fois qu’on ne s’imposait pas de barrières. La seule contrainte qu’on avait, c’était que ce soit en français, pour que les gens dans la salle comprennent bien l’histoire et que nous soyons totalement à l’aise."

Le choix des différents titres qui seront présentés lors du spectacle n’était donc pas soumis à un cadre aussi rigide que lors de la conception des précédents spectacles. Savourant cette nouvelle liberté, Marie-Ève raconte comment le récit et le choix des chansons se sont inter-influencés. En tout, c’est une centaine de morceaux qui sont agencés – extraits ou chansons complètes -, pour donner du sens à la trame de fond. "Quand on a fait le choix des chansons, explique-t-elle, il y a certaines pièces qu’on tenait absolument à mettre dans le spectacle, qui nous ont guidés par rapport au choix des personnages, par rapport au déroulement de l’histoire. On y est allés avec des succès, mais aussi avec des chansons un peu moins connues."

Cette fois, les spectateurs ne devront pas s’attendre à entendre les chansons comme ils les connaissent déjà. Elles ne sont pas simplement reproduites, mais véritablement interprétées. Tous les arrangements ont été entièrement réinventés. "Ce que je trouve le plus l’fun dans le remaniement des chansons en profondeur, révèle David, c’est que c’est le message de la chanson qui prend vraiment son importance. Parce qu’on se rappelle de la chanson, mais là, on l’écoute vraiment. On n’a pas le choix! Pour suivre l’histoire…" Il est bien possible que certains d’entre nous redécouvrent autrement [jl1]ces chansons que nous croyons déjà connaître. Car si le texte lui-même n’est jamais modifié, outre quelques exceptions où le genre a dû être inversé, il arrive que son sens premier soit réinterprété pour les besoins narratifs du spectacle.

Il aurait pu être difficile pour les interprètes, qui ne sont pas des comédiens, de se mettre dans la peau de leur personnage. Pour leur faciliter la tâche, plusieurs moyens ont été mis en oeuvre. "Avec tous les tournages et toutes les séances de photos, le rôle a pris forme, petit à petit, explique Caroline Riverin. Au fur et à mesure que ça avance, tu le vois dans ta tête, ton personnage. Un bon casting a été fait, aussi. Il y a des affaires qui nous ressemblent, des ambitions… Des fois, mon personnage, je trouve qu’elle me ressemble…" En effet, une pré-production vidéo très importante a dû être faite avant la préparation du spectacle. Certains costumes ont même été conçus exclusivement pour l’occasion, simplement pour quelques secondes d’un matériel visuel qui sera projeté pour supporter les 10 ans d’absence – et de gloire – de Rick et Angela à Los Angeles…

"J’suis presque déçu de participer au spectacle, avoue David. J’aimerais ça le voir. Avec tout ce qui est fait de costumes, de décors, d’arrangements… J’voudrais être assis dans la salle au moins une fois!"

Dès le 14 juillet
Au Théâtre Palace Arvida
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