Stéphanie Lapointe : Sur la pointe des pieds
Musique

Stéphanie Lapointe : Sur la pointe des pieds

À partir du 1er juillet, Stéphanie Lapointe s’installe au Vieux Clocher de Sherbrooke le temps de sept représentations visant à roder son premier vol solo.

Si on l’a beaucoup vue en 2005, au petit comme au grand écran, Stéphanie Lapointe semble s’être faite plus discrète depuis le début de l’année 2006. C’est qu’elle consacrait ses énergies à mijoter son nouveau spectacle, le premier qu’elle assumera en solo. Au bout du fil, de sa douce voix flutée, elle nous a jasé de ce spectacle qu’elle présente en primeur au Vieux Clocher de Sherbrooke.

Comme plusieurs autres artistes, la jeune femme profitera de son passage dans l’institution pour roder sa prestation. "C’est vraiment une chance de pouvoir s’installer dans une salle comme ça, observe-t-elle. C’est vraiment notre lieu tout le mois."

Pour réussir ce passage du disque à la scène, Stéphanie s’est adjoint une équipe qui vient surtout du monde du cinéma. La mise en scène est assurée par Dominique Laurence, qui a réalisé son clip La Mer. Le décor du spectacle reproduira l’ambiance d’une maison et un écran projettera des images que l’équipe de Stéphanie s’apprêtait à tourner au moment de l’entrevue. Les images feront surtout référence à des moments de transition, comme ces périodes à la fois nostalgiques et porteuses d’espoir qui suivent la fin d’une relation. "À Sherbrooke, on va en profiter pour essayer des choses. On va voir ce qui marche et ce qui ne marche pas", souligne Stéphanie.

La chanteuse interprétera presque tout son album Sur le fil, dont les pièces ont été réarrangées. "On les a rendues un peu moins aériennes et vaporeuses. Un peu plus folk." Parmi les autres chansons, elle prévoit chanter Happiness de Björk, mais n’ose pas trop dévoiler le reste du programme, de peur de brûler certains punchs. De ces interprétations, certaines seront en anglais, mais la plupart en français. "Je trouve qu’on a tellement de bons auteurs francophones", lance-t-elle. Ceux qui ont collaboré à son premier disque, Catherine Durand, Dave Richard, Frédérick Baron et Jean-Christophe Boies, lui ont surtout été présentés par la directrice artistique de l’album, Anne Vivien. Dans le moment, la chanteuse a mentionné travailler avec le collègue Tristan Malavoy-Racine, chef pupitre livres et arts de la scène à Voir.

STÉPHANIE, L’ACTRICE

Après avoir révélé son talent d’actrice dans Le Négociateur et Aurore, Stéphanie a décidé de mettre les projets de jeu sur la glace pour pouvoir se consacrer à la musique. Elle dit avoir passé des auditions récemment, avoir reçu beaucoup d’offres, mais ne pas avoir réussi à faire concorder les horaires.

C’est que son horaire à elle s’annonce particulièrement chargé durant l’été. Du 2 au 27 août, elle donnera 20 prestations dans le cadre de la tournée des salles du ROSEQ, dans l’est de la province. Ensuite, la gagnante de la deuxième cohorte de Star Académie prépare sa grande rentrée montréalaise pour novembre. Comment entrevoit-elle la tournée? "C’est tout nouveau pour moi. Présentement, je vis beaucoup de stress et de pression. Pour la mise en scène, je suis avec une équipe super l’fun. On a eu carte blanche pour mettre en application nos idées. Il me reste juste à honorer ces gens-là."

La jeune femme avoue d’ailleurs ne plus regarder les spectacles du même oeil depuis qu’elle travaille à monter le sien. Il faut dire qu’elle s’est ajouté un certain poids sur les épaules en relevant le défi de jouer du piano. "J’ai décidé de ne pas engager de pianiste, indique-t-elle. Ça me pousse plus loin. Il faut que je travaille super fort, parce que c’est pas évident de jouer et de chanter en même temps." La jeune femme tentera de doser les chansons où elle chante au piano et celles où elle se trouve seulement derrière le micro.

Et chante-t-elle toujours pieds nus, comme on l’a surtout vue dans les galas du dimanche soir de Star Académie? "Non, je faisais ça car j’avais de la difficulté à chanter avec des talons hauts. Je n’étais pas "confortable", mais ils n’avaient rien d’autre à me proposer." Il semble d’ailleurs difficile pour Stéphanie de trouver chaussure à son pied. "Je ne magasine pas beaucoup. J’ai pas la patience […] Gros problème existentiel", rigole celle qui n’a jamais caché avoir des préoccupations sociales bien plus nobles.

Les vendredis et samedis
Du 1er au 22 juillet