Vulgaires Machins : Le regain des Machins
Voilà maintenant quelques mois que les Vulgaires Machins avaient disparu du radar. Après un moment de répit, ils reprennent là où ils étaient, toujours guidés par leur propre rythme, sans compromis ni barrière.
Ça faisait une mèche que les Vulgaires Machins se faisaient discrets. En novembre 2004, de retour d’une tournée en France, le collectif punk québécois avait entrepris un congé fort mérité d’une durée indéterminée. "On était supposés prendre un mois pour se reposer en revenant de la France", explique Guillaume Beauregard, guitariste et chanteur du groupe. "Mais ça s’est avéré être plus long. Tout le monde était brûlé. On était bruns jusqu’aux babines. À ce moment-là, on savait pas combien de temps ça prendrait. On voulait attendre que tout le monde soit sur la même longueur d’onde, que tout le monde soit excité de recommencer à répéter."
Il faut savoir que le succès considérable d’Aimer le mal, paru en 2002, a propulsé les Vulgaires Machins dans une engageante série de concerts. "On baignait trop dans ce dernier album-là. Le fait de prendre un break, ça nous a permis de prendre des distances et de prendre le temps de penser à ce qu’on avait le goût de faire", ajoute le membre fondateur du groupe, visiblement frais et dispos à nouveau. "On a commencé à sentir que le plaisir n’y était plus autant", admet-il, lui qui souligne l’importance de ce fameux "plaisir" comme cause principale de la survie du groupe au long de sa décennie d’existence. "On a pu décrocher de ce que les fans voulaient comme album, ou de ce à quoi la compagnie de disques pouvait s’attendre."
Après cette épuisante escapade, le groupe a décidé de prendre le temps nécessaire pour recharger ses batteries et réorienter ses priorités. "C’est sûr que quand ça fait deux ans et demi et qu’il n’y a pas eu d’album, toute l’attention médiatique meurt parce qu’il n’y a plus d’actualité autour du groupe. Alors tu déconnectes de tout ça. Et tant qu’à avoir attendu deux ans et demi, ça donne rien de se dépêcher. C’était le feeling qu’on avait", justifie-t-il.
Maintenant revigorés, les Vulgaires Machins reprennent la route, à commencer par les festivités de la Saint-Jean à Gatineau, où ils partageront la scène extérieure avec Loco Locass, Kevin Parent et La Tuque Bleue, un spectacle touche-à-tout qui ne déstabilise pas pour autant le leader de la formation. "Ça nous arrive souvent de nous ramasser dans un bill éclectique, de se retrouver dans un scénario comme celui-là. Ça fait partie de la game, et je trouve ça le fun en tant que spectateur de voir des artistes variés. Mais on n’est pas plus patriotes qu’il ne le faut. Tant mieux si c’est la Saint-Jean, c’est une occasion comme une autre de se réunir." Une nouvelle dose des Vulgaires Machins s’apprête également à être déposée: Compter les corps, qui sera prête en août, après avoir été d’abord prévue pour le printemps. Mais les Machins tenaient à léguer la réalisation à Gus Van Go, ex-Me, Mom and Morgentaler, dont la disponibilité limitée repoussait l’échéance prévue. Mieux vaut prendre son temps pour accomplir les choses de la bonne façon; telle semble être la maxime des Vulgaires Machins. À public fidèle…
Le 23 juin dès 18h
À la Polyvalente Le Carrefour
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