Bauchklang : Groove humaine

Assister à une performance de Bauchklang est une expérience pratiquement irréelle. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Bauchklang fait de la musique électronique sans aucune machine. Uniquement avec la voix, sans instrument, séquenceur ou ordinateur, les six vocalistes du groupe créent une groove profonde à la frontière de la pop, du dub et du hip-hop.

Les membres de Bauchklang en seront à leur deuxième visite au Festival. En 2002, ils avaient été une des plus belles découvertes de l’été lors de leur spectacle de fin de soirée au Théâtre Périscope. "On se rappelle encore de notre premier passage au Canada en 2002", confie Alex Boeck, l’homme-basse au sein du groupe. "Nos prestations au Festival de jazz à Montréal et au Festival d’été de Québec ont été très importantes dans le déroulement de notre carrière. On avait fait les Transmusicales de Rennes l’année précédente, où des gens du Québec nous avaient vu jouer, et c’est de là que tout s’est mis en place pour nous."

Avec les années, le groupe autrichien a perfectionné et même repoussé les limites de l’art du human beatboxing. Son deuxième album, Many People, est paru en janvier dernier. "Avec le temps, notre musique s’est rapprochée de la musique électronique, précise Alex Boeck. Nos beats sont devenus plus hard et nos harmonies sont mieux équilibrées. On est particulièrement heureux du son qu’on a créé pour cet album." Comme les groupes plus traditionnels, Bauchklang compose généralement à partir de séances d’improvisation. "Certaines pièces ont été créées en spectacle. On se réserve toujours du temps pour faire des jams sur scène. On les enregistre et quand on aime ce qu’on a fait, ça devient des pistes pour l’écriture."

Depuis sa première visite au Québec, le groupe s’est quelque peu modifié. Si la base de Bauchklang est toujours la même avec Andreas Fraenzl (chanteur), Gerald Huber (human beatbox) et Alex Boeck (basse), le départ de trois des membres de la formation originale a forcé le groupe à entrer dans une période intense d’auditions. "Ce n’est pas facile de remplacer un de nos membres. Il faut trouver quelqu’un qui maîtrise cet art vocal particulier. Il faut aussi qu’il corresponde au son du groupe tout en apportant quelque chose d’original pour nous permettre d’évoluer. Ça nous a pris plus de six mois de recherche, mais on a finalement trouvé les chanteurs parfaits pour nous."

Les membres de Bauchklang ont déjà hâte de revenir jouer à Québec. Non seulement ils pourront se produire lors de la soirée d’ouverture devant plusieurs milliers de spectateurs, mais ils auront aussi la chance de jouer en première partie de la formation The Roots. "À notre avis, The Roots sont les grands maîtres du hip-hop. On n’a jamais eu la chance de les rencontrer, mais de jouer juste avant eux est véritablement un honneur pour nous. Je pense que ça va être une soirée électrique!"

Le 6 juillet à 20h
À la Scène Molson Dry
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