Cat Empire : Que la fête commence
Cat Empire est d’abord né comme un groupe de spectacle et n’avait nulle autre intention que de s’amuser. Si le groupe a maintenant quelques albums à son actif, c’est toujours sur scène que l’expérience ultime se vit.
La rencontre musicale des six jeunes hommes de Melbourne a donné lieu à une impressionnante fusion des genres dont la recette a largement fait ses preuves; formé il y a un peu plus de six ans alors que ses membres étaient encore à l’école secondaire, le groupe a connu une fulgurante ascension vers le succès, d’abord dans son Australie natale, où autant les radios commerciales qu’underground l’ont appuyé, puis en Europe, en Asie et en Amérique.
Cette recette? Un mélange d’ingrédients rock, soul, funk, reggae, hip-hop et de musique latine. Le tout exécuté avec fougue et énergie. Des influences éclectiques qui proviennent d’une part du bagage de ses nombreux membres, mais également du contexte géographique et social dans lequel ils évoluent. À propos de ces qualificatifs et catégories, le bassiste Ryan Monro préfère en ce sens parler du "style australien", ou de "soul australien". "Au fond, on pourrait bien appeler ça comme on veut, pourvu que le mot australien y soit! L’Australie est un pays de passage et de rencontres, des gens de partout dans le monde viennent pour y voyager quelque temps ou pour s’y installer. Je crois que nous sommes un peuple très ouvert et accueillant, et c’est ancré dans notre philosophie et dans notre mode de vie de s’enrichir des autres cultures."
À l’inverse, Cat Empire retire aussi beaucoup de ses périples autour du globe, ce qui teinte les chansons de messages prônant la tolérance et le rejet des valeurs matérialistes et de la guerre: "Nous rencontrons de nouvelles personnes partout où nos tournées nous portent et nous vivons des expériences uniques. Nous revenons à la maison avec beaucoup d’histoires à raconter, et cela se reflète dans notre oeuvre."
L’album Two Shoes, qui vient de paraître ici sous l’étiquette Indica, fut enregistré en 2004 à La Havane, où la formation a passé plus d’un mois. "Nous cherchions à retrouver le son festif de certains albums qui nous plaisaient particulièrement, comme ceux d’Afro-Cuban All Stars et du Buena Vista Social Club. Nous avons réussi à entrer en contact avec le réalisateur Jerry Boys, qui avait travaillé avec ces artistes, et il nous a dit que si nous désirions que notre album sonne comme ceux-là, nous devions l’enregistrer à Cuba."
Au départ trio, Cat Empire avait commencé à se produire dans de tout petits endroits devant quelques amis, par pur plaisir. Puis ces amis revenaient en entraînant d’autres personnes; l’effet de bouche à oreille a fait son oeuvre et les assistances se sont vite vues prendre une ampleur inattendue. Le groupe a même assuré il y a deux ans la première partie de James Brown lors de sa tournée australienne. "Nous n’avions jamais espéré, ni même imaginé, que quelque chose de la sorte, d’aussi gros, arriverait… Nous avons appris à travers tout ça qu’il sera toujours permis de rêver!"
Le 4 juillet à 20h
À l’Impérial de Québec
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