Psychotic 4 : L’orage gronde

La formation montréalaise Psychotic 4 n’est pas née d’hier, même si aucun de ses membres n’excède 25 ans. D’abord attirés par le punk, Diamond Dean (voix, guitare) et P.J. Stagger (basse) jouent ensemble depuis déjà une décennie. Vers le tournant du millénaire, ils recrutent Hollywood Jimmy J., féroce guitariste alors âgé de seulement 16 ans. Se joindront au cours de la dernière année Dave Ablaze (guitare) et Ben Ô War, dernier d’une longue et périlleuse succession de batteurs. "Oh, oui! On a un cr*** de bon batteur maintenant!" envoie Jimmy J. "Ben est génial; il a changé toute l’attitude du groupe! C’est un gars très sérieux et professionnel, mais capable de bien s’amuser en même temps. Il nous a aidés à atteindre un niveau supérieur", ajoute-t-il avant de tenter une explication sur les difficultés à gérer les batteurs. "Soit ils sont très talentueux et se font recruter par de plus gros groupes, soit ce sont des cr*** de lunatiques et on les met à la porte", poursuit-il, soulignant le vol d’un spécimen percussif par Melissa Auf Der Maur, puis la participation de Mark Spandex (Marc-André Grondin, acteur de C.R.A.Z.Y. et aussi batteur de The Adam Brown) sur Lightning, premier long- jeu de la formation, lancé le 27 juin dernier (Indica).

Réalisé par Dale Penner (Nickelback, Jonas, Matthew Good Band), Lightning comporte 13 obus hard rock aux effluves glam, punk et hair metal, menés par trois costaudes guitares électriques. "Ç’a été une très bonne expérience d’apprentissage pour nous", dit Jimmy J. des nombreuses heures passées en studio. "Le EP qu’on a fait il y a trois ans (Unlocked, Unleashed, Unzipped), on l’avait fait en une semaine. Cette fois-ci, on a pris trois mois et on avait fait de la préproduction pendant quelques mois auparavant, alors ç’a été une bonne façon d’explorer différentes idées et de faire évoluer notre musique…" Si le quintette ne cache pas ses ambitions de domination mondiale, il compte bien y parvenir "à la manière Psychotic 4", n’ayant qu’un seul objectif à l’endroit de ses fans: "Qu’ils brassent leur cr*** de têtes!" lance Jimmy J. "On veut divertir; c’est notre seul message. On ne veut pas que le public retire autre chose de notre musique, on ne veut pas changer le monde, ni les gens qui nous écoutent; on veut seulement qu’ils s’amusent comme des fous. Du pur divertissement rock, pour lever les poings en l’air et hurler!" ajoute-t-il, citant comme principales influences Kiss et Mötley Crüe, dont la biographie The Dirt constitue une sorte de Bible pour le groupe. "Mais ça ne peut pas vraiment être notre Bible parce que si on fait tout ça, on va mourir! J’espère que personne ne mourra…" Et surtout pas avant cette soirée de luxe avec Scorpions et Twisted Sister. "Yeeaaah! Oh, man, Stay Hungry est un disque qui contient tant de bons hymnes rock, jubile-t-il. C’est exactement ce qui nous branche; des cr*** de bons hymnes rock! Et Scorpions aussi; je veux dire, pour mon jeu de guitare, ils m’ont tellement influencé… Puis les hymnes! Ces gars-là étaient des pionniers des hymnes rock… Cr***! Here I Am!… Génial!"

Le 8 juillet dès 18h30
À la Scène Bell
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