Marco Calliari : La vita è bella
Musique

Marco Calliari : La vita è bella

Marco Calliari, dans la foulée de la sortie de son DVD Al dente, est venu nous jaser des multiples retombées de son projet solo.

Marco Calliari ne fait pas les choses à moitié. Tant qu’à sortir un DVD, autant se servir de ce support pour mettre le plus de matériel possible. Résultat: un DVD double contenant plus de sept heures de matériel et illustré de jolie façon par un Marco sur le point de déguster des cordes de guitare enroulées comme des spaghettis sur une fourchette. Le DVD 1 contient la captation d’un spectacle au Lion d’Or, la place où il aime le plus jouer. Il faut dire que c’est là qu’a débuté son aventure solo. Après quelques premières prestations là-bas, tout a déboulé pour lui. "Je recevais des appels pour aller jouer de la musique italienne! J’étais pas habitué à me faire appeler", lance cet ex-membre d’Anonymus. "Le métal, c’est très difficile à promouvoir. […] Mon projet italien, c’est le contraire. C’est le fun et c’est vraiment motivant!"

Le DVD 1 contient aussi un extrait où Marco cuisine des recettes typiquement italiennes avec sa mamma, et où son papa vient dire son mot sur la polenta. Le DVD 2 nous fait découvrir Marco et ses musiciens en tournée à travers le Québec. On peut cliquer sur la localité de notre choix et se retrouver dans les coulisses de la tournée. On a aussi droit à une création théâtrale, Mi Ricordo, à laquelle Marco a participé, à des vidéoclips et à des extraits du Rital Fest 2005, un festival qu’il organise pour faire découvrir la relève québéco-italienne.

Cet été, entre plusieurs prestations au Québec, le musicien de 31 ans fera une incursion en Belgique et en Italie. Comment sa musique est-elle perçue dans le pays de ses origines? "Les gens embarquent surtout quand je leur explique c’est quoi mon parcours." Celui d’un gars né au Québec d’un père du Trentin et d’une mère de Milan et qui vit de chanson italienne. Marco Calliari prévoit d’ailleurs sortir le 17 octobre un nouvel album, uniquement constitué de reprises de chansons italiennes, contrairement à son premier album, Che la vita, qui regroupait ses compos.

Avec tous ces projets, on comprend qu’il ait eu à faire le choix déchirant de mettre un terme à son aventure métal. "Je peux voir d’avance. Avant, j’avais peur de ne pas être capable d’arriver. Là, tout est vraiment clair." Même s’il ne se casse plus la tête avec des conflits d’horaire, Marco Calliari se sent déstabilisé d’avoir laissé tomber un groupe qu’il formait depuis plus de 15 ans avec des amis d’enfance. "Je m’ennuie, lance-t-il. Pour moi, c’était sûr qu’à 40 ans, je serais encore dans Anonymus. C’est déphasant. J’avais beaucoup de buts à atteindre avec ce groupe, même si je trouve qu’on a déplacé des montagnes avec ce projet-là."

Le 12 juillet
Au Trou du diable
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