Michel Cusson : Une légende fantastique
Musique

Michel Cusson : Une légende fantastique

La feuille de route de Michel Cusson est à couper le souffle. En 30 ans de métier, l’ancien membre d’UZEB a composé la musique de 19 films, de 5 méga-spectacles, de 16 téléséries et de 30 albums. Des chiffres exponentiels…

"Souvent, les gens me demandent ce que j’aime le plus dans ce que j’ai fait. Et je leur réponds: "La prochaine affaire que je vais faire!"" Michel Cusson est de ceux qui ne regardent jamais en arrière. Pour cet éternel optimiste, l’avenir semble toujours faire miroiter quelque chose de mieux. Ainsi, lorsqu’on aborde la question de ses 30 ans de carrière, un malaise s’installe. "Euh… J’adore faire de la musique, mais je ne compte pas les années. Moi, j’ai toujours l’impression que ça fait deux ans", avoue-t-il d’un rire léger.

Au fil des projets, le jazzman aurait pu facilement se répéter. Si on reconnaît sa signature, toutes les musiques qu’il a composées (Maurice Richard, Omertà, Séraphin: Un homme et son péché, Cavalia, entre autres) revêtent un caractère unique. Comment a-t-il réussi à se renouveler, à éviter les réflexes d’écriture? "De prime abord, vu que je suis curieux, je préconise des projets qui vont me surprendre, signale-t-il. C’est une volonté. J’aime beaucoup la musique du monde. Et je trouve que la musique à l’image (films, téléséries, méga-spectacles) permet une certaine liberté. Elle m’a permis d’explorer beaucoup. Mais elle impose des paramètres et la création de quelque chose d’unique pour le projet particulier. Donc, forcément, elle me pousse à me dépasser." Pour Cusson, les contraintes se transforment en défi. "Avec les ingrédients, on fait une recette. On crée. Donc, t’as pas le goût de tout le temps faire du spaghetti. (…) Je n’aime pas me répéter. Je n’ai pas de recette acquise. Mon expérience me sert à créer chaque fois quelque chose d’encore meilleur, je pense, de plus clair, de plus limpide, de plus émouvant."

PASSER À LA LÉGENDE

Michel Cusson planche toujours sur plusieurs projets à la fois. En plus de travailler sur différents albums, dont celui du violoniste Marc-André Gauthier et le sien, il continue de prendre les commandes pour des musiques de films et de méga-spectacles. La roue ne cesse de tourner. "Tous les méga-spectacles dont on parle (Les Légendes fantastiques, Ulalena, Cavalia, Sommet des Amériques, ERA – Intersection of Time) en génèrent un deuxième. Donc, ça va se démultiplier. Ça va se faire en 2008 ou 2009. Ce sont des choses qui se font d’avance et sur lesquelles je travaille pendant des années. Tous les projets que je fais sont des projets qui durent longtemps. C’est la même chose pour le cinéma."

L’an prochain, Les Légendes fantastiques célébreront leur 10e anniversaire. Comme Cusson est originaire de Drummondville, que pense-t-il de la production qui s’articule autour de légendes québécoises et de son importance pour la municipalité? "Je trouvais l’idée – on recule de neuf ans – très originale. Et ce que j’aimais le plus, c’est que ça faisait travailler une foule de bénévoles. C’est devenu indirectement une école du spectacle. C’est qu’il y a plein de personnes qui peuvent goûter à un gros truc comme ça. Il y a au-dessus de 400 bénévoles et il y en a quelque 150 qui sont sur scène." Une vraie machine…

Les Légendes fantastiques
Jusqu’au 26 août
Au Village québécois d’antan
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