aRTIST oF tHE yEAR : Copy-Paste

"Le "cUT dISCO" est une de nos inventions", explique David Richard, guitariste d’AOTY. "Tout ça a commencé en fouillant dans la collection de vinyles du père de Nathael (basse). On est tombés sur un disque de Vic Peterson qui nous a franchement impressionnés. Ça nous a donné le goût de travailler le funk et le disco de la même façon qu’on travaillait la musique électronique. C’est ce qu’on a appelé le "cUT dISCO"!"

La méthode s’inspire effectivement de la musique électronique. "Contrairement à de nombreux groupes, on ne fait pas de repiquage sur des vinyles. On enregistre nos propres pistes instrumentales pour les ramener ensuite dans l’ordinateur." À partir de là, le gros du boulot commence. Découpage et bidouillage permettent de créer de nouveaux riffs. "On reconstruit morceau par morceau le puzzle de nos tounes. Ça impose un travail chirurgical. En plus, on a un logiciel super poche qui nous force à faire beaucoup, beaucoup d’heures de bizounage. Des fois, on avait l’impression de jouer à faire planter l’ordinateur… On en est même venus à se féliciter chaque fois que l’écran devenait tout bleu", raconte David Richard en rigolant.

Et il faut admettre que le résultat de tout ce travail est franchement satisfaisant! En mélangeant les structures rythmiques du funk et du disco et en y ajoutant une touche de micro-house, le trio montréalais est parvenu à créer un son frais et lumineux à écouter de préférence fort dans son i-pod ou les bras dans les airs sur une piste de danse.

Parlant de danse, c’est en spectacle que le projet AOTY prend tout son sens. Sur scène, le trio se transforme en quatuor en faisant place à un batteur. "Live, je pense que ça donne un méchant gros party! L’électro est un petit peu mis de côté au profit des vrais instruments. On trouve que ça donne une énergie et une présence qu’un show de laptop ne pourra jamais avoir." Le groupe ne laisse pas tomber les séquences électroniques pour autant: "On garde quelques machines sur scène pour les utiliser comme métronome. Ça donne le beat de départ sur lequel on construit notre musique."

Esprit funk oblige, aRTIST oF tHE yEAR aimerait bien inclure une section de cuivres dans son spectacle sous peu. "Ça donnerait une couleur formidable à notre musique! Mais il faut les payer ces gens-là! On n’a pas non plus un chanteur beau bonhomme à regarder pour que toutes les petites filles se pâment dessus… Ça fait qu’on a des perruques, des lunettes de soleil et des pantalons en Fortrel pour faire le show. Je pense que ça réussit à divertir en masse!" Si le spectacle est à la hauteur de l’album, ça promet de groover franchement tard à Rouje vendredi soir dans le cadre du Festival OFF!

Le 14 juillet
À la Galerie Rouje
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