Live : À la recherche des chansons perdues
Live revient sur scène afin de présenter son septième album studio, Songs from Black Mountain. Entretien avec le chanteur Ed Kowalczyk, un gars de chansons.
Cela faisait quelque temps qu’on avait entendu parler de Live. Depuis la parution de Birds of Pray en 2003, Ed Kowalczyk (voix, guitare), Chad Taylor (guitare), Patrick Dahlheimer (basse) et Chad Gracey (batterie) s’étaient faits plus discrets, s’occupant de leurs familles respectives et gérant leur migration vers une nouvelle maison de disques. "On a conclu notre contrat avec Universal en lançant une compilation de nos meilleurs succès (Awake: The Best of Live; 2004), rapporte Kowalczyk. Cela nous a ensuite pris environ un an et demi pour nous trouver une autre compagnie (Sony/BMG au Canada, Epic aux États-Unis). Cette transition, combinée à la finalisation du nouveau disque, a entraîné une pause un peu plus longue que prévue, ajoute-t-il. Mais je crois que la qualité du disque s’en trouve rehaussée; nous avons eu presque un an de plus, par rapport au temps que nous prenons habituellement, pour pondre un album et donc en faire un bon…"
Cette pause fut plus que bienvenue pour Kowalczyk, qui, depuis la percée de Live au milieu des années 90, avait eu bien peu de répit. "Ça m’a apporté beaucoup de confiance, explique-t-il. Je sais maintenant ce dans quoi je suis bon et je sais aussi ce que je souhaite communiquer aux gens; je veux les inspirer et leur apporter un message de paix et d’amour, mais le faire à l’aide d’un véhicule sonore excitant, qui soit à la fois très mélodique et très dramatique. J’ai eu cette fois amplement de temps pour me concentrer sur ces 12 chansons et les rendre les meilleures possible, pour qu’elles n’aient pas seulement de belles mélodies mais aussi des textes qui puissent alimenter la réflexion et aller au-delà de ce qu’apporte la musique rock typique…"
Car sans vouloir se lancer dans un grand procès de l’industrie musicale, Kowalczyk reste sur sa faim plus souvent qu’autrement lorsqu’il entend ce qui se fait aujourd’hui. "Quand j’allume la radio, je n’entends pas assez souvent à mon goût de bonnes chansons, confie-t-il. J’ai l’impression que les chansons se sont fait damer le pion par le style. Et je disais la même chose au début des années 90, quand on a commencé Live: l’idée était de faire de la musique qui signifiait quelque chose, allant au-delà du style et du spectaculaire; vraiment pour inspirer les gens. Et ça me manque encore aujourd’hui dans la musique pop. Je suis vraiment un gars de chansons; je veux me faire emporter par de bons textes et un bon chanteur, mais c’est très rare aujourd’hui", estime-t-il, un brin nostalgique des nineties. "C’était une période à chansons, justement. Quand je pense à cette époque, je ne pense pas à des groupes; je pense à des chansons: à Tonight Tonight des Smashing Pumpkins, aux airs de Stone Temple Pilots; c’était vraiment une époque à mélodies. On dirait que la qualité des chansons, de nos jours, a perdu de la valeur par rapport à d’autres considérations vraiment futiles pour moi. Mais je présume que c’est ce qui donne naissance à la plupart des groupes; vouloir créer ce que t’aimerais entendre. Et Songs from Black Mountain, c’est ça pour moi…"
Le 14 juillet à 21h30
À la Scène Bell
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