Vitaminsforyou : Potion vitaminée

Originaire de Winnipeg, Bryce Kushnier a vécu un temps à Montréal avant de s’établir à Toronto, où il réside depuis deux ans. Mais sa rencontre avec la musique date d’il y a belle lurette; de sa tendre enfance manitobaine. "J’ai toujours fait de la musique, depuis que je suis tout petit", relate-t-il d’un ton enjoué. "Je m’amusais avec des enregistreurs à cassettes, des petits synthétiseurs, et plus tard avec des bidules électroniques", se souvient-il, ajoutant avoir joué dans plusieurs groupes à l’école, tâtant piano, saxophone, clarinette, guitare, basse et batterie. "Puis je me suis mis à avoir des idées pour des chansons, mais je ne savais pas trop comment je voulais les faire, poursuit-il. Alors elles sont plutôt devenues des projets studio. Je jouais de tous les instruments possibles par moi-même, car je n’avais pas le temps de réunir des musiciens et qu’on répète, alors je me suis arrangé pour me débrouiller tout seul. Et c’est ce qui m’a attiré vers les ordinateurs, très utiles quand vient le temps de faire de la musique en solitaire. C’est un peu ce qui m’a mené vers ce type de son, mais ce n’était pas prémédité comme résultat. J’avais seulement besoin de trouver une façon de faire tout seul la musique que j’entendais dans ma tête. Et c’était la façon la plus simple…"

Conciliant électro-pop, indie-rock, techno, folk et psychédélique, Kushnier s’abreuve de tout ce qu’il préfère dans la musique, s’en concoctant une mixture bien à lui, comme en témoigne son nouvel essai paru en mai, The Legend of Bird’s Hill. "Quand j’écoute de la musique que j’aime vraiment, c’est tout le gros paquet au complet que j’apprécie; toute la chanson, les paroles, les mélodies, le chanteur, tous les aspects. Puis j’aime bien les sons électroniques, mais j’aime aussi beaucoup les textures d’instruments conventionnels. J’ai grandi en écoutant plein de funk, de soul et de rock’n’roll, alors tous ces mélanges ont du sens pour moi. Ça peut sembler nouveau pour bien des oreilles de combiner tous ces sons, mais pour ma part, je ne peux m’imaginer fonctionner d’une autre façon…"

Ayant toujours vu ses occasions de jouer à Québec avorter pour des raisons étranges (il semble que New York soit affligée du même mal), Kushnier se dit très excité d’enfin pouvoir venir y présenter son spectacle. "C’est un peu comme un one man band; j’utilise des laptops, mais ce n’est pas un show de laptop classique. C’est plutôt dans l’esprit homme-orchestre, où je contrôle tout, mais c’est très poppy et accessible aussi; ce n’est pas trop abstrait, car il s’agit à la base de chansons… Je ne sais pas encore combien d’instruments je vais apporter à Québec, on verra. Le gros du concert se fait à l’aide d’ordinateurs et de contrôleurs midi, ce qui permet de limiter le transport d’instruments encombrants. Mais de temps en temps, je sors mon banjo, ma guitare ou une flûte…"

Le 14 juillet à 22h30
À la Galerie Rouje
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