Pony Up : Quatre filles dans le vent
Pony Up compte parmi les perles que le OFF Fête du lac a déniché pour le public sherbrookois. Échange avec la chanteuse et claviériste Laura Wills.
Le groupe Pony Up fait partie de la déferlante de bands montréalais qui a pris d’assaut la planète rock au cours des dernières années. Le groupe est entièrement composé de filles, qui fignolent une pop incroyablement accrocheuse. Plusieurs pièces de l’album Make Love to the Judges with Your Eyes restent en tête après une écoute, qu’on souhaite renouveler encore et encore. Le secret de l’écriture de ces refrains canon? "On jette beaucoup de chansons à la poubelle!" lance simplement Laura au bout du fil, en s’excusant de ne pas pouvoir parler français.
D’origine ontarienne, la jeune femme de 23 ans habite Montréal depuis qu’elle a décidé d’y poursuivre des études en arts au Collège Dawson et ensuite à l’Université Concordia. Sa soeur et des amies d’enfance l’ont convaincue de former un band avec elles. "J’ai appris à faire de la musique avec Pony Up! avoue-t-elle. On peut arriver à faire du bruit assez facilement."
C’est peut-être pour cette raison qu’entre le premier mini-album éponyme lancé en 2005 et l’album paru ce printemps, l’évolution du groupe a été aussi marquée. "Le niveau d’habileté a changé beaucoup de choses, observe Laura. Les arrangements et les structures des pièces sont beaucoup plus intéressants parce que nous sommes toutes de meilleures instrumentistes."
Le fait de rocker au féminin semble avoir ouvert quelques portes de plus au groupe, qui a notamment été invité à participer à des festivals de musique féminine et qui tourne beaucoup aux États-Unis. C’est même à Los Angeles que les filles ont déniché leur compagnie de disques. Laura s’explique mal pourquoi les groupes de filles se font si rares. "C’est peut-être comme dans n’importe quelle autre industrie dominée par les hommes. Ça prend du temps à changer."
Le 15 juillet à 23h45
Au Bar Le Magog
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