Sexyboy : Si sexy!
Sexyboy profite du OFF Fête du lac pour lancer son premier album, Lolly Pop on Sunday School. Tête-à-tête avec un redoutable générateur de rythmes.
En terminant son cégep en musique à Sherbrooke, Christophe Lamarche était désabusé. Pour se brasser un peu et voir du pays, il s’envole vers le Cameroun. À la fin de sa cavale, il se fait voler son saxophone. "Je ne suis pas si malheureux de l’avoir perdu. L’école en saxophone, ça m’a vraiment tué. J’ai toujours su que je voulais faire de la musique, mais le saxophone et le jazz m’ont dirigé dans une direction où j’ai arrêté de croire dans le fait que j’allais faire de la musique dans ma vie." Plutôt que de s’acheter un autre sax, il profite du retour de l’assurance pour s’équiper du nécessaire qui lui permettra de composer de la musique électro.
Son premier enregistrement officiel se révèle irrésistiblement dansant. Presque entièrement enregistré à Sherbrooke – sauf la tonifiante Rock the Basement -, Lolly Pop on Sunday School sonne comme du bonbon, ou plutôt comme une bombonne d’énergie concentrée. Christophe a tout enregistré seul à partir de son portable, qu’il traînait avec lui le jour de l’entrevue. La vue de cette moitié de studio rend le résultat encore plus impressionnant. Pourtant, le blondinet se fait sévère envers son CD. "Les chansons sont bonnes. L’idée est là, observe-t-il. Mais je trouve qu’il n’est pas assez représentatif de ce qu’on fait live."
Originaire de Sherbrooke, Christophe a déménagé à Montréal en septembre dernier. Une décision qui lui ouvre plusieurs portes. "J’avais juste pas d’opportunités ici. Toutes celles que j’ai eues à Sherbrooke, c’est moi qui les ai créées", souligne le jeune homme de 22 ans. "À Montréal, j’ai rencontré plein de monde qui est dans le même trip que moi. On se fait offrir plein de shows, on est même obligés d’en refuser.[…] Les opportunités sont tout le temps là. Ça n’arrête pas de bouger."
Et dans la métropole, un engouement se fait déjà sentir pour Sexyboy et sa musique électro-funky-trash au groove irrésistible. Le groupe compte déjà parmi les favoris du Divan Orange et se produit dans de petites salles souvent remplies.
Son pseudonyme – qui désigne désormais tout son groupe – Sexyboy le juge à la fois laid, prétentieux, provocant et même choquant. "Si on réussit à percer le moindrement avec un nom aussi laid, c’est que la musique est bonne!"
Le 13 juillet à 23h45
Au Bar Le Magog
Voir calendrier / Rock/Pop