Kleztory : Love Story
La formation de musique klezmer Kleztory fait une première visite au FIMCO avec sa musique enchantée et inspirée. Rencontre avec son guitariste, Alain Legault.
Mélissa Proulx
Principalement issue de la musique traditionnelle juive de l’Europe de l’Est, la musique klezmer est une denrée rare dans la programmation de cette 13e édition du FIMCO. "On qualifie souvent cette musique de "joyeuse en mineur", elle est à la fois mélancolique et enjouée, elle joue sur deux modes…" présente d’entrée de jeu Alain Legault.
C’est d’ailleurs une première au Festival pour cette jeune formation qui a deux disques à son actif. Celle-ci se compose du guitariste Alain Legault et du contrebassiste Mark Peetsma (qui formaient à l’origine le groupe Gitans sédentaires), du clarinettiste Airat Ichmouratov (avec qui est né le groupe Simha), ainsi que de l’accordéoniste français Henri Oppenheim et de la violoniste d’origine russe Elvira Misbakhova (qui se sont ajoutés pour former Kleztory en 2002). "Le déclic s’est vraiment fait quand Airat a suggéré que Elvira se joigne à nous, et surtout quand Henri, qui est un excellent arrangeur, s’est ajouté au groupe. Ça a pris une tournure plus sérieuse. On a vu tout le potentiel que ça avait, si on y mettait notre sérieux."
Dans leurs spectacles, les musiciens incluent quelques explications sur le mode de vie des musiciens klezmers d’hier à aujourd’hui: "C’est une musique qui est rattachée à toute l’histoire des juifs en Europe de l’Est au début du siècle et à tout ce qui s’en est ensuivi, mais c’est pas au centre de notre démarche. On joue pour un public très majoritairement non juif, donc on essaie quand même de contextualiser la musique, d’expliquer ses origines. Tout ça sur un ton léger. On ne donne pas un cours, là!" sourit-il.
Interprétant son répertoire habituel, dont "peut-être" quelques nouvelles compositions, Kleztory prépare un spectacle à l’image de sa diversité culturelle: "Ça bouge pas mal! Il y a beaucoup d’humour, d’énergie et des moments très mélancoliques également. Il y a aussi une certaine virtuosité, il ne faut pas s’en cacher, surtout de la part de notre violoniste et de notre clarinettiste, qui ont suivi une formation classique assez chevronnée", conclut le guitariste.
Le 28 juillet à 23h
Le 29 juillet à 14h
À l’église St. John the Evangelist
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