Editors
Leur première escale montréalaise, en mars dernier, avait généré un sacré buzz. Ça se passait au Cabaret et ceux qui y étaient ont encore en mémoire la performance étincelante du groupe de Birmingham. Editors était venu défendre The Back Room, un premier album évoquant les ambiances crépusculaires de la new wave. Au téléphone, le bassiste Russell Leetch racontait alors que ses potes et lui "n’étaient pas du genre à se regarder le bout des souliers sur scène", avant d’ajouter qu’il trouvait important "que les gens soient transportés par la musique". Chose certaine, le band ne modère pas ses transports cet été: programmé dans divers festivals européens, Editors visitera aussi une poignée de métropoles nord-américaines. Montréal est du lot. Joie. Avec Lake Trout et Shoot the Moon. Le 1er août au cabaret La Tulipe. (Michel Defoy)
Makossa! Salsa! Merengue!
Elvis Crespo |
La 3e édition montréalaise du Festival des Rythmes du Monde se tiendra du 28 au 30 juillet au Quai Jacques-Cartier du Vieux-Port. D’abord, après le 5 à 7 d’ouverture et un petit tour au Maroc, on nous présentera trois magnifiques Femmes du monde: Muna Mingole, la "flamme bleue du Cameroun", la Montréalaise d’origine italo-chilienne Sandra Campanelli, et Monica Freire, avec ses chaudes chansons brésiliennes teintées d’électronica. Le 29, grande soirée portoricaine avec le groupe N’Klabe, "l’avenir de la salsa", et Elvis Crespo, l’étoile planétaire du merengue. Paulo Ramos clôturera le festival le lendemain en présentant son plus récent disque avec amis et invités. Une exposition d’art contemporain est présentée gratuitement au Marché Bonsecours de 11 h à 18 h durant le week-end. Programmation complète: www.rythmes.tv (R. Beaucage)
Frank Sinatra Jr.
En 75 minutes, Frank Sinatra Jr. trace un magnifique portrait de la carrière de son père, décennie après décennie, du fougueux jeune homme à l’homme mûr, situant chacune des chansons dans le contexte qui l’a vu naître, de It’s Wonderful à New York New York, en passant par Angel Eyes. L’orchestre de 40 musiciens, sous la direction de Terry Woodson, sert magnifiquement ces chansons: une section rythmique qui swingue, et des cordes et des cuivres qui s’entremêlent avec une grande musicalité. Vingt-quatre musiciens parmi les meilleurs de chez nous (Ron DiLauro, Dave Groot, Jean-Pierre Zanella, pour n’en nommer que quelques-uns) se joignent à un noyau de base constitué d’interprètes qui appartiennent à l’histoire de la musique américaine, comme le trompettiste Walt Johnson. L’une des dernières chansons du concert, The People That You Never Get To Love, de Rupert Holmes, est tirée d’un nouveau CD de Sinatra Jr., That Face!, sur lequel nous retrouvons de magnifiques chansons dans des arrangements de Nelson Riddle et de Torrie Zito, notamment. Au Cabaret du Casino de Montréal, jusqu’au 30 juillet, du mercredi au dimanche, à 20h30. (D. Lelièvre)
Muse
Mené par le chanteur Matthew Bellamy (dont la voix provoque inévitablement les comparaisons avec celle de Thom Yorke), Muse est complété par le bassiste Christopher Wolstenholme et le batteur Dominic Howard. Les trois musiciens originaires de la région de Devon en Angleterre ont commencé à jouer ensemble alors qu’ils n’étaient encore que de jeunes adolescents. Le temps a passé, et les complices tiennent toujours le fort avec un rock fort efficace dont on ne peut toutefois pas louanger l’originalité. Sur Black Holes & Revelations, leur cinquième album, paru le 11 juillet dernier, ils ajoutent une nouvelle touche électro à leur répertoire. Le lundi 31 juillet à 20h au Quai Jacques-Cartier dans le Vieux-Port. Avec The Cloud Room en première partie. (C. Risler)
Musique à tendance indépendante
Bleu |
Pour l’avant-dernière soirée de l’événement Fenêtre sur la musique à tendance indépendante 2006, on nous propose un menu particulièrement alléchant. Tout d’abord, le sextuor Bleu, présent chaque soir de cette première édition, défendra les morceaux de Comme si tout allait bien, son premier compact aux teintes pop-rock accrocheuses. Puis, Télémaque, dont le nouvel opus (Tu l’auras voulu) atteindra les bacs des disquaires dans un avenir rapproché, fera une démonstration de son électro-pop mélodique. Gageons un petit dix qu’on entendra le succès Une frite! Enfin, ce sera le moment rêvé pour découvrir les pièces qui composent Sink or Swim, le tout premier album de la jeune formation pop symphonique Harvee, produit sous la férule de Howard Bilerman, l’homme derrière les commandes du désormais classique Funeral d’Arcade Fire. Une soirée qui promet. Au Petit Campus le 31 juillet. (S. Martel)