Alexisonfire : Combattre la faim par le feu
L’incendie d’Alexisonfire est plus ravageur que jamais. Les cinq gars de Ste-Catharines en Ontario lancent cette semaine l’album le plus important de leur carrière et en profitent pour venir en aide aux Canadiens défavorisés.
Au bout du fil, George Pettit (voix) semble fatigué. Son groupe, qui s’apprête à lancer l’album très attendu Crisis, profite d’un court répit entre le Warped Tour et une tournée automnale de 30 arrêts. Une série de spectacles où les amateurs sont invités à offrir des denrées non périssables aux gens pauvres du Canada par l’entremise de la Canadian National Food Bank. L’idée germait depuis un bout de temps dans l’esprit du chanteur. "Je me suis dit récemment qu’il n’y avait aucune raison de ne pas le faire dès la prochaine tournée, alors nous sommes allés de l’avant." Chaque soir, la nourriture sera pesée, et la ville qui aura atteint le plus haut sommet se verra récompensée par le groupe. On parle peut-être d’un spectacle gratuit pour la ville gagnante… "Ça ne règlera pas la crise de la pauvreté, bien entendu, mais on voulait faire notre bout de chemin."
UNE CRISE BRUTALE
Depuis leurs modestes débuts en 2001, Dallas Green (guitare, voix), Wade MacNeil (guitare, voix), Steele (basse), Jordan Hastings (batterie) et George Pettit ont gagné en maturité. "Nous avons beaucoup voyagé, ce qui nous a rendu moins stupides qu’avant, explique en riant le chanteur à la voix rauque. Trop de gens vivent dans leur petite bulle et ne s’intéressent que très peu à ce qui se passe au loin."
Signe de ce nouvel état d’esprit, le nouvel album d’Alexisonfire s’attaque à des thèmes beaucoup plus sombres qu’auparavant. Cette fois, pas de chansons sur le go-kart ou sur Linda Blair! Crisis se veut plutôt une réflexion sur les atrocités commises dans un monde en plein changement. Ce constat dérangeant n’a pas été prémédité, mais s’est imposé de lui-même. "Il aurait été inapproprié de faire un album qui ne reflétait pas ce qui se passe dans notre monde aujourd’hui." La nouvelle galette contraste ainsi beaucoup avec les précédents efforts. Plusieurs pièces des deux premiers albums ont été amusantes à enregistrer et à produire, mais elles ne représentaient pas nécessairement ce que le groupe est capable de faire en spectacle. "Jouer devant une foule est la chose que je préfère au monde. C’était essentiel pour nous de capturer l’énergie de nos spectacles sur le nouvel album", dit George Pettit. Toutes les nouvelles pièces sont donc destinées à être jouées live. Le résultat est extrêmement brutal et infiniment moins atmosphérique que ce à quoi les gars nous avaient habitués.
Alexisonfire a une enviable réputation de bête de scène. Au Warped Tour de Montréal et de Toronto, ils ont d’ailleurs insisté pour demeurer sur une petite scène afin de garder un contact direct avec leurs fans. Pas étonnant qu’ils citent les spectacles comme la partie la plus importante de leur métier. "Tant que les gens viennent voir nos shows, je me fous du reste. Toute notre passion, toute notre énergie se trouvent dans nos spectacles."
Le 8 septembre à 21h45
Sur la scène Belle Gueule d’Envol et Macadam
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Le 6 septembre
avec Everytime I Die
Au Métropolis
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