Les festivals Osheaga et le MEG – aperçu des incontournables : Tour de piste
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Les festivals Osheaga et le MEG – aperçu des incontournables : Tour de piste

Les festivals Osheaga et le MEG main dans la main: deux festivals pour le prix d’un sur le vaste site du Parc Jean-Drapeau. Avant de devenir fou, voici un aperçu des incontournables.

AMON TOBIN

"Je travaille déjà sur du nouveau matériel. […] Je ne sais pas exactement quand mon prochain disque va paraître, au cours de l’année je l’espère, ou en 2006, mais je peux déjà vous affirmer que ça sonne vraiment différent de cette b.o." Ce sont là les propos que tenait Amon Tobin lors d’une entrevue accordée à Voir en février 2005 lors de la sortie de la trame sonore créée pour le jeu vidéo Splinter Cell 3. On attend toujours cette parution promise en se demandant quelle direction prendra cette fois l’oeuvre de celui qui a fait sa marque sous l’étiquette Ninja Tune avec son électro aux touches drum’n’bass, jazz et hip-hop. En attendant, on peut compter sur l’apparition au festival Osheaga de cet Anglais d’origine brésilienne (et devenu depuis quelques années montréalais). Le 2 septembre, 21h15, Scène de la Rivière. (C. Risler)

JOSEPH ARTHUR

Joseph Arthur

Outre cet inexplicable talent de soliste sur six cordes qu’on ne reconnaissait récemment dans le genre qu’à Vinnie Reilly ou Michael Brooks, le principal indice du remarquable génie de Joseph Arthur réside probablement dans son aptitude d’homme-orchestre à modifier librement un répertoire improvisé mais lyrique, qui fait de chaque concert un work in progress unique. Obsédé d’apocalypses, concentré brièvement en 2006 sur une poignée de chansons consacrées aux pertes de Katrina, incapable de se soumettre aux échéanciers d’une industrie qui l’a vite largué après sa découverte par Peter Gabriel en 1997, Arthur a fini par démarrer son propre label en juillet dernier, ce qui lui a permis de lancer Nuclear Daydream, cinquième album studio, des tas de vinyles roses et un livre de dessins écorchés et tribaux à la Basquiat. Adulé en Europe, indéfectiblement soutenu par les College Radio d’Amérique, le bidouilleur de l’Ohio traîne son look à la Lennon, sa guitare peinturlurée et ses boîtes de rythmes durant la rentrée pour une trentaine de dates entamées par Montréal. Incontournable. Le 2 septembre, 14h, Scène de la Rivière. (F. Desmeules)

DAMIAN "JUNIOR GONG" MARLEY

Son père a écrit Waiting In Vain, l’une des plus belles chansons d’amour de tous les temps, pour sa mère, Cindy Breakspeare. Donc, ce rejeton d’une autre mère que Rita semble avoir pris le flambeau de papa et le porte plus haut et plus loin que le reste de sa génération. Il est le plus éloquent, le plus talentueux et le plus accepté de la famille, autant en Jamaïque que dans les milieux reggae et urbains internationaux. Son plus récent album, Welcome To Jamrock, sacré album reggae de l’année aux Grammys, rallie les fans de musique jamaïcaine old school autant que les amateurs de dancehall contemporain. Dommage qu’on n’ait pas encore droit à un spectacle en salle, mais on pourra tout de même le voir dans le cadre du Osheaga. Quelle chance, quand même, que Cindy ait finalement cédé… Le 3 septembre, 19h, Scène de la Rivière. (R. Lafrance)

LADY SOVEREIGN

Lady Sovereign

Il y a un an, notre Ghislain Poirier national prédisait qu’une petite Britannique du nom de Lady Sovereign était en voie de devenir la nouvelle MIA. Décidément, il ne s’est pas trompé. Après avoir impressionné la tête pensante de Def Jam (la mégastar Jay-Z), la charismatique jeune femme signe un contrat, et son premier album complet (Public Warning) devrait débarquer dans les bacs des disquaires cet automne. Party animal par excellence, Louise Harman (Sov pour les intimes) est parvenue à séduire la communauté grime avec seulement une poignée de singles aux gros beats et un premier maxi, (Vertically Challenged), paru l’an dernier sous le label américain Chocolate Industries et mettant en valeur sa forte personnalité et un style bien à elle. Non, vraiment, ce n’est pas parce qu’on est petit qu’on ne peut pas être grand! Assurément un moment fort de cette huitième édition. Le 3 septembre, 20h30, Scène MEG. (S. Martel)

CLAP YOUR HANDS SAY YEAH!

C’est par voie d’un fabuleux bouche à oreille qu’on apprenait, il y a un peu plus d’un an, l’existence de ce groupe qui créa tout un remous uniquement par la circulation de ses chansons sur le net. Et c’est de manière tout à fait indépendante que la fanfare indie-rock a enregistré, fait paraître et distribué son premier album éponyme avant d’être recrutée par une petite étiquette anglaise. Si leurs performances sur scène ne sont pas nécessairement à la hauteur des attentes générées par leurs mélodies galopantes, et si le buzz s’est peut-être un peu estompé, reste que les membres de Clap Your Hands sont aptes à nous offrir un agréable moment rock. Ils continuent d’en faire à leur tête en refusant visiblement d’entrer dans les rangs de l’industrie musicale et du cirque médiatique. Chapeau à cette indépendance! Le 2 septembre, 20h15, Scène de la Montagne. (C. Risler)

ESG

ESG

Roulant leur bosse depuis presque 30 ans, les soeurs Scroggins ne montrent aucun signe d’essoufflement. Dès leur début sur disque en 83 avec le désormais classique Come Away with ESG jusqu’à leur plus récent opus (Keep on Moving, paru plus tôt cette année), ESG a toujours su conjuguer voix féminines délurées et rythmes lourds. Des Beastie Boys à Public Enemy, en passant par Peaches, Salt-N-Pepa et même The Clash (on raconte que le regretté Joe Strummer était un inconditionnel du duo), l’influence de ces filles du Bronx a déteint sur toute une génération d’artistes et perdure. Depuis la fin des années 70, ces légendes vivantes ont fait vibrer quelques-uns des plus mythiques planchers de danse de la planète avec leur alliage terriblement efficace d’éléments funk, disco, blues et soul. Elles convient les amateurs à une prestation qui promet d’être mémorable. Avec un peu de chance, on pourrait même avoir droit à leur classique UFO. Le 3 septembre, 23h, Métropolis. (S. Martel)

DINOSAUR JR

Dinosaur Jr

Dissous en 1989, l’alignement originel de Dinosaur Jr se retrouvait en 2005 à la suite de la réédition par Merge de ses trois premiers albums, Dinosaur, You’re Living All Over Me et Bug, les seuls réunissant J. Mascis (guitare, voix), Lou Barlow (basse) et Murph (batterie). Un retour que bien peu croyaient possible. "On avait beaucoup de famille et d’amis qui nous y poussaient et nous y encourageaient, rapportait Murph lors de la première tournée du trio en 15 ans. Puis, on s’est mis à recevoir beaucoup de belles grosses offres pour faire des festivals et des trucs vraiment intéressants, alors on s’est dit que ça valait peut-être la peine. On est très heureux que ça arrive!" Pour faire suite aux versions bonifiées de Green Mind et Where You Been parues cette année chez Rhino, la bande aurait entamé l’enregistrement d’un tout nouvel album. Le 2 septembre, 16h45, Scène de la Montagne. (P. Ouellet)

DUCHESS SAYS

Duchess Says

Mené par l’extravagante et hyperactive Annie-Claude Deschênes, le quatuor montréalais Duchess Says fut, pour de nombreux curieux, la découverte majeure de la dernière édition du MEG. Si la parution d’un premier maxi, Noviciat mère-perruche, provoqua un certain engouement chez les indie heads locales, ce sont leurs prestations scéniques intenses et visuellement intrigantes qui continuent d’enflammer le public. Armés de puissantes compos "indie électro-moog-rock", les Duchess mijotent tranquillement un premier compact tout en répandant la bonne nouvelle de l’Église des perruches. Qui sait, peut-être un jour percera-t-on le secret de cette mystérieuse secte dont le groupe est le fervent représentant. Un univers décalé à découvrir (ou redécouvrir) le 2 septembre, 17h15, Scène MEG. (S. Martel)

THE MELIGROVE BAND

The Meligrove Band

Bien que la sortie sur V2 de son troisième album, Planets Conspire, passa plutôt dans le beurre en janvier dernier, The Meligrove Band s’avère tout indiqué pour les amateurs de pop raffinée. Formation canadienne originaire de Mississauga, le quatuor approfondit son rock nerveux à l’aide d’arrangements orchestraux (cuivres, cordes, pianos) conférant une saveur épique à ses compositions. Après un concert au Spectrum cet hiver avec les insipides rockeurs d’All-American Rejects (on ne comprend toujours pas le lien entre ces deux groupes), Meligrove Band participera au Osheaga le dimanche 3 septembre, 16h, Scène des Arbres. À découvrir. (O. Robillard Laveaux)

TOKYO POLICE CLUB

Que les choses peuvent parfois se dérouler à une vitesse folle et de manière inattendue, ces quatre jeunes hommes originaires de Toronto l’auront compris, les premiers balbutiements du groupe remontant à l’été 2005. Greg, Josh, Dave et Graham, qui n’avaient pas joué ensemble depuis un bon moment, s’en ennuyaient et décidèrent donc de se regrouper dans le sous-sol de l’un pour s’amuser un peu. Après quelques spectacles donnés dans leur ville, ils furent invités à prendre part, à la fin septembre, au Pop Montréal. Devant leur rock énergique, croisant des énergies dignes des Strokes et de Bloc Party, l’assistance fut séduite et, par conséquent, les membres du groupe convaincus qu’ils devaient persister en ce domaine. Un premier EP, A Lesson In Crime, a paru sous l’étiquette Paper Bag en avril dernier. Le 3 septembre, 15h, Scène des Arbres. (C. Risler)