Nicholas Angelich : Portrait
Musique

Nicholas Angelich : Portrait

Nicholas Angelich confirme les prémonitions que l’on cultivait à ses débuts: un pianiste de caractère, qui dispose non seulement d’aptitudes techniques exceptionnelles, mais surtout d’un intellect et d’une sensibilité nécessaires au passage de la musique au discours poétique. Il vous suffit d’écouter l’une de ses dernières parutions discographiques, sur étiquette Mirare, des sonates de Beethoven (n° 12, n° 21 "Waldstein" et n° 32) pour vous en rendre compte. D’un seul souffle, cette interprétation nous donne l’impression que tout se créer à nouveau. Ils sont rares ceux qui, sans compromis, s’affranchissent avec une telle assurance. "Le disque reste un moment précis, figé, précise Nicholas Angelich. En concert, par contre, c’est en constante évolution. On essaie dans la mesure du possible d’en comprendre les grandes lignes, ensuite tout se concrétise. On reste dans un état d’écoute permanente." Né aux États-Unis, maintenant en France depuis son enfance, Nicholas Angelich a cultivé son art auprès d’interprètes renommés et a pu bénéficier d’un encadrement unique, entre autres, auprès du pianiste Leon Fleischer. "C’est une rencontre marquante, souligne-t-il. Dans ce cas précis, j’ai pu profiter d’un contact privilégié. C’est un fin pédagogue et plusieurs de ses indications et réflexions nous reviennent avec le temps, même dans l’exercice d’un récital." Au programme: Schumann et Brahms. Deux univers pour lesquels le pianiste, selon ses dires, respectera l’individualité. Le 10 décembre à 15h à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault de l’Université Laval.