Underoath : Si Dieu le veut
Musique

Underoath : Si Dieu le veut

Lorsque Underoath a abandonné le Warped Tour cet été, beaucoup ont redouté une séparation définitive du groupe. Deux mois plus tard, la formation est de retour en force… grâce à sa foi en Dieu.

La nouvelle en a consterné plusieurs au début du mois d’août. Deux semaines avant l’arrivée du grand cirque du Warped Tour à Montréal, les six gars d’Underoath, Aaron Gillespie (batterie), Tim McTague (guitare), James Smith (guitare), Chris Dudley (clavier), Grant Brandell (basse) et Spencer Chamberlain (voix), ont annoncé qu’ils quittaient la tournée pour des raisons personnelles. "Les ventes d’albums, les tournées, l’argent… Nous n’avons jamais vraiment voulu ça", explique Chris Dudley.

Il soutient que toute cette pression extérieure a fini par peser lourd sur l’amitié qui soude le groupe depuis ses premiers balbutiements. "À un moment de la tournée, nous étions seulement membres d’un même groupe et non plus amis avant tout." Un temps d’arrêt et de réflexion s’est imposé de lui-même, et chacun est parti de son côté pour quelque temps. Underoath avait déjà vécu une situation semblable en 2003. Le chanteur Dallas Taylor avait alors quitté le groupe au beau milieu du Warped Tour. Loin de se laisser abattre, les autres membres s’étaient rapidement remis sur pied et avaient lancé le mégasuccès They’re Only Chasing Safety l’année suivante, un album qui les a propulsés vers un sommet de popularité.

Pendant les semaines de pause cet été, chaque membre a reçu l’aide d’un précieux conseiller: Dieu. "Je pense que Dieu a fait un travail incroyable sur chacun de nous. À présent, nous avons droit à un tout nouveau départ." Le groupe de Floride fait partie de la vague des groupes de "métal chrétien" qui gagne de l’ampleur depuis quelques années. À chaque spectacle, Underoath remercie d’abord les amateurs de s’être déplacés, puis Dieu d’être présent pour les inspirer. "Nous ne sommes pas six musiciens chrétiens par hasard, soutient Chris. Si nous jouons de la musique ensemble, c’est d’abord et avant tout pour Dieu. On sent qu’il voit en nous quelque chose de très bon."

Il n’y a pas que le Tout-Puissant qui ait reconnu chez eux de bien bonnes choses. Les critiques ont été plutôt tendres envers leur dernier album, Define the Great Line, qui s’est vendu à plus de cent mille exemplaires à sa première semaine sur le marché en juin dernier. Leurs spectacles sont également des événements très courus sur la scène screamo. Même s’il ne voit pas son groupe comme un des meneurs du genre, le claviériste admet que plusieurs les considèrent comme tels. "Il y a beaucoup de musique médiocre. Nous avons simplement essayé de faire quelque chose qui n’a pas déjà été fait un million de fois." L’ouverture d’esprit du producteur Matt Goldman leur a ainsi permis de patiemment rechercher le son qui définit Define the Great Line. Lorsqu’on lui demande ce que l’album représente pour lui, Chris Dudley réfléchit quelques instants. "Même s’il peut être interprété de façon personnelle, il tente de définir ce que Dieu veut nous voir devenir." Amen, serait-on tenté d’ajouter.

Le 27 Septembre
Avec Silverstein et Moneen
Au Métropolis
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