Véronic DiCaire : L'émancipation
Musique

Véronic DiCaire : L’émancipation

À l’approche de la trentaine, Véronic DiCaire en a fait du chemin. Récemment, à Véro et au Match des étoiles, la chanteuse country pop ouvrait ses horizons pour ajouter quelques cordes à son arc.

"Salut Marc-André! C’est Véronic DiCaire! Je t’appelle de Hearst!" C’est en effet directement de cette minuscule municipalité francophone du nord de l’Ontario que me joint Véronic DiCaire, en plein lancement de la tournée Réseau Ontario. L’automne s’annonce franco-ontarien pour Véronic, elle dont la carrière avait pris son envol lorsque son groupe Sens Unique avait conquis plus d’une oreille en 1995 au concours Ontario Pop. "Souvent, quand je suis avec les gens de la communauté artistique, je leur dis: "Ne négligez pas l’Ontario parce qu’il y a de belles tournées à faire." Les gens sont accueillants chez nous", raconte-t-elle avec une chaleur honnête dans la voix. Fière de ses récents accomplissements, elle revient dans ces petites villes où elle avait fait ses débuts pour offrir son spectacle. "Je suis contente de revenir voir les gens et de leur montrer où je suis rendue. J’ai grandi, j’ai vieilli, en tant que personne et musicalement."

Étrangement, ce n’est pas par la radio mais bien à la télévision que la chanteuse s’est fait valoir au grand public, par l’intermédiaire de quelques émissions à grandes cotes d’écoute. "Cette année, j’ai vraiment eu l’impression de montrer aux gens qui j’étais vraiment, dans toutes les facettes de ce que je suis. Je suis une personne qui aime danser; on l’a vu dans le Match des étoiles. Je suis une personne qui aime rigoler; on l’a vu à Demandes spéciales. Ça crée une heureuse confusion", raconte-t-elle en rigolant. "Mais je suis très à l’aise avec ces nouvelles fonctions-là. C’est un surplus de bagages que je vais traîner avec moi sur la scène. C’est un bon petit joker dans mon jeu de cartes!" Avec une nouvelle approche multidisciplinaire qu’elle incorpore peu à peu à son spectacle, Véronic n’a de choix que de défendre les artistes touche-à-tout. "On n’a pas le choix au Québec. Si on veut survivre dans le milieu artistique, on doit faire un peu de tout, et il faut enlever la connotation péjorative qui existe autour de ça", affirme-t-elle.

Forte de ses nouveaux atouts, Véronic s’est prévu un horaire chargé à bloc. On parle d’un troisième album, quoique la date de sortie ne soit pas encore précisée. Country pop ou pop grand public? "On s’amuse à dire "pop adulte sophistiquée"", classe-t-elle en s’esclaffant. "Essentiellement, j’arrive à la trentaine et ça me mène à des réflexions intéressantes. Ce sera beaucoup plus adulte, beaucoup plus ouvert et mature. J’aurais tendance à dire que ce sera un heureux mélange entre le premier album et le deuxième. Mais bon, le deuxième me paraissait comme une suite logique du premier et pourtant, ça a pris tout le monde par surprise. Alors qui sait?" Elle fera également une courte pause pour se joindre à la troupe de 2006 revue et corrigée, sorte de Bye Bye au Théâtre du Rideau Vert, question de titiller davantage sa polyvalence. Retour ensuite à la scène avec un calendrier de spectacles rempli jusqu’à mai 2007. "Ce qui s’en vient pour moi, ça me stimule vraiment. Je suis occupée et j’aime ça ainsi. Les voyages, c’est aussi les rencontres avec le public et c’est important pour moi".

Le 28 septembre à 20h
À la Nouvelle Scène