Le Festival Pop Montréal : Complètement crack pop!
Le Festival Pop Montréal se poursuit jusqu’au 8 octobre. Voici quelques suggestions… Et rendez-vous sur notre blogue au www.voir.ca/blogues pour vivre votre Pop au jour le jour.
REGINA SPEKTOR
Jeune new-yorkaise d’origine russe, Regina Spektor fait partie de l’éclaté mouvement anti-folk sous lequel se trouvent aussi Herman Dune ou Jeffrey Lewis, des artistes qui n’ont en commun que leur indépendance et de n’en faire qu’à leur tête dans la poursuite de leur visée artistique. Chanteuse à la voix claire et expressive et pianiste émérite, elle semble effectivement avoir un caractère bien trempé. Son deuxième album Begin to Hope, paru plus tôt cette année, recèle des pièces tantôt théâtrales, tantôt plus introspectives, mais toujours fort touchantes. Le dimanche 8 octobre au Théâtre National. Avec Only Son (projet solo du guitariste des Moldy Peaches) (C. Risler)
POP LEVI
Pop Levi |
Anomalie dans le catalogue ordinairement électronique de Ninja Tune, le Londonien Pop Levi fait parler de lui ces temps-ci. Comparé à Marc Bolan, Robert Plant et même Bob Dylan, le membre fondateur du collectif britannique Super Numeri sait produire des mélodies accrocheuses empruntant autant aux sixties qu’aux seventies. En attendant de se mettre sous l’oreille un premier album complet (The Return To Form Black Magick Party, prévu pour le début de 2007), on peut se procurer un premier maxi (Blue Honey) aux arrangements bien fignolés et nourri au psychédélisme, au glam et au rock garage. Un talent prometteur certes, mais attendons encore un peu avant de nous emporter. À découvrir avec Hilotrons, Dishwasher et The Patients, le samedi 7 octobre au Main Hall. (S. Martel)
THE SUNDAY SINNERS
The Sunday Sinners photo: Canderson |
Grâce à la voix chaude et mordante de Jennifer Roker, les Sunday Sinners s’imposaient en mai dernier comme l’une des meilleures formations rock’n’soul montréalaises avec la parution de leur EP The Sweet Jam. Si la troupe s’est faite discrète depuis, c’est qu’elle a dû intégrer un nouveau guitariste à la suite du départ de Missy cet été: "L’arrivée de Jordan (ex-Mystery Girls) double les effectifs masculins au sein du groupe. Nous nous sommes ajustés et après ces quelques mois de réclusion, c’est avec un son retravaillé, des vibes définitivement plus psychédéliques et quelques nouvelles compos en poche que nous daignons finalement mettre le nez en dehors de notre local." En concert au Divan Orange le samedi 7 octobre avec Sweet Thing, Frontier Index, Surplus Sons, The Creeping Nobodies, Lunchmeat et Anagram. (O. Robillard Laveaux)
THE MIGHTY SPARROW
Slinger Francisco, alias The Mighty Sparrow, le Calypsonien septuagénaire le plus adulé de la République de Trinité-et-Tobago, a bien dû venir chanter plus d’une douzaine de fois dans la communauté antillaise montréalaise. Mais cette année, c’est plutôt Dan Seligman, grand manitou du Festival POP Montréal, qui l’a programmé au Club Soda… et tout à fait pas hasard! En parcourant la page d’un artiste qui l’intéressait sur Myspace.com, Dan est tombé, dans son top 8 de chansons favorites, sur la musique de Lord Kitchener et The Mighty Sparrow. Se rappelant les brillants calypsos qu’il faisait tourner en tant que D.J. il y a quelques années, Dan composa le numéro (sans frais!) annoncé sur le site de Sparrow et, quelques minutes plus tard, se retrouva avec un bien beau spectacle au programme. On ne peut qu’espérer qu’une nouvelle génération tombe sous son charme nostalgique, irrésistible et légendaire, comme ce fut le cas avec Johnny Cash il y a quelques années… Le samedi 7 octobre au Club Soda avec Socalled et Mickey Dangerous. (R. Lafrance)
THE ADAM BROWN
Il y maintenant presque un an qu’on attend le premier disque des Adam Brown; cette fameuse galette qui, selon plusieurs observateurs de la scène montréalaise, propulserait le groupe dans la grande sphère rock internationale. En avril, on nous annonçait que l’album baptisé Lightnin’ Lightnin’ était enfin enregistré; ne restait plus que l’étape du mastering. Depuis, plus de nouvelles. Dommage, puisque ces retards n’aident certainement pas le groupe qui travaille déjà sur ses nouvelles compositions. Olga Goreas des Besnard Lakes décrivait récemment les pièces de la formation comme celles des Replacements jouées à la vitesse des Ramones. À découvrir le 7 octobre au Zoobizarre avec The Nymphets et Fake Blood. (O. Robillard Laveaux)
MILLIMETRIK
Tissant des climats planants à la fois inquiétants et enveloppants, Pascal Asselin (également membre de Below the sea et Glider) demeure l’un des producteurs de musique électronique les plus doués de la belle province. Avec son troisième opus paru plus tôt cette année (The Last Polar Bear On Earth), Asselin proposait son oeuvre la plus accomplie à ce jour. Entouré de Sixtoo (qui a matricé le compact), d’un laptop, d’une batterie et d’un échantillonneur, le grand voyageur ajoutait de la profondeur à son électro-ambiant délicat en le mâtinant d’éléments classiques et même hip-hop. Pour sa prestation du 6 octobre au Saphir, on s’attend à des versions différentes de l’album, de même qu’à la participation du violoncelliste Guillaume Lizotte de (Swedish) Death Polka. Avec Vitaminsforyou et Interceiving. (S. Martel)
HYLOZOISTS
En tant qu’arrangeur ou musicien invité, Paul Aucoin a collaboré ces dernières années avec des groupes comme les Sadies, Cuff the Duke, The Heavy Blinkers et The Deadly Snakes. Depuis 2000, il mène aussi son propre projet, et non le moindre, car autour du collectif qu’est The Hylozoists, gravitent des dizaines de musiciens. Wayne Petti (Cuff the Duke), Jason Tait (The Weakerthans), Julie Penner (violoniste au sein de Broken Social Scene et de Fembot) et Owen Pallette (Final Fantasy) font partie de ce nombre. Au menu, un rock atmosphérique où s’entrecroisent plusieurs vibraphones, un orgue, un piano, des violons, un glockenspiel et bien d’autres. Le vendredi 6 octobre, O Patro Vys. Avec Spiral Beach, Torngat et Cuff the Duke. (C. Risler)
BIONIC
Bionic photo: Yannick Grandmont |
Avec The Adam Brown, Bionic fait aussi partie de ces groupes dont on attend avec impatience la prochaine parution. "Le disque est terminé. Il s’intitule Black Blood, et nous devrions le lancer dès que nous aurons trouvé une maison de disques", explique le chanteur Johnathan Cummins. Certains représentants de labels canadiens assisteront d’ailleurs au concert que donnera Bionic au Pop. Affirmer que le groupe risque de s’en trouver survolté serait mal connaître Bionic, car peu importe la foule devant lui, le groupe met toujours le feu aux poudres avec son rock musclé et percutant. Rendez-vous au myspace.com/bionicmontreal pour entendre trois pièces de Black Blood. En concert le samedi 7 octobre avec Disco Tigers, Shat et Fucked Up. (O. Robillard Laveaux)
TAPES N’ TAPES
Voici une soirée durant laquelle on s’amusera assurément et qui risque de s’avérer bien mémorable. Après que la jeune formation de Regina, Geronimo, aura allumé l’assistance de ses hymnes incisifs aux accents de math-rock, nos Lovely Feathers préférés monteront sur scène et maintiendront le rythme avec leurs mélodies disjonctées et l’intense présence scénique qu’on leur connaît. Puis, débarqués de Minneapolis, les membres de Tapes n’ Tapes vont clore les festivités avec leur touche indie-rock. Le groupe qui a suscité un cyberbuzz similaire à celui soulevé par Clap Your Hands Say Yeah l’an dernier, vient de faire paraître son premier album, The Loon. Avis à ceux qui se plaisent à écouter Modest Mouse ou Wolfe Parade. Le samedi 7 octobre au Ukrainian Federation. (C. Risler)