Jimmy Brière : Jours du souvenir
Musique

Jimmy Brière : Jours du souvenir

Le pianiste Jimmy Brière et ses amis sont parmi les rares qui soulignent le 150e anniversaire de la disparition de Robert Schumann. Un seul compositeur, mais un menu varié.

Revenu à Montréal à la fin de 2004 après des études supérieures qui l’ont mené de Toronto à Bloomington, Jimmy Brière n’a pas chômé. L’enseignement à l’Université de Montréal, d’abord, mais aussi des concerts avec l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-St-Jean, puis, avec l’Orchestre Leonardo da Vinci; il était à Lanaudière en 2005 pour un concert avec sept autres pianistes (sur quatre pianos) et il y revenait cette année avec le Quintette de Montréal (avec Jean-Philippe Tremblay, alto; Benoit Loiselle, violoncelle; Alexandre Da Costa et Alejandra Poggio Lagares, violons); on l’a aussi vu en récital solo à Pro Musica.

Le voici qui s’installe au Fazzioli de la Chapelle historique du Bon-Pasteur pour quatre "Journées Schumann", qu’il a organisées avec Jean-Philippe Tremblay. "Ça fait quelques années que nous nous connaissons et nous sommes devenus de bons amis. Cet été, j’ai joué avec l’Orchestre de la francophonie, qu’il dirige, à Québec et à Ottawa, et depuis un an, nous nous disions qu’il faudrait bien faire quelque chose pour le 150e de la mort de Schumann."

Noyé par le 250e anniversaire de naissance de Mozart et, à plus petite échelle, par le 100e de Chostakovitch, Schumann n’a pas été vraiment célébré cette année, sinon, justement, par Brière et Tremblay, qui offraient déjà en avril un avant-goût de ces Journées lors d’un concert à la maison des Jeunesses Musicales (avec la violoniste Nurit Pacht et la violoncelliste Amélie Fradette, qui y reviennent aussi). "Nous avons une affection particulière pour sa musique de chambre, explique le pianiste, parce qu’il est extrêmement original par rapport à sa génération, mais aussi très varié, contrasté dans sa production. Je trouve qu’il y a dans sa musique une sincérité rarement atteinte par d’autres."

Brière ouvrira le premier programme avec les Kinderszenen (Scènes d’enfance) et on le retrouvera avec ses comparses du Trio di Colore (Guy Yehuda, clarinette, pour les Phantasiestücke; Yuval Gotlibovich, alto, pour les Märchenbilder), et le pianiste Akiko Tominaga fera les Davidsbündlertänze ("Je ne peux pas tout faire!", explique Brière). Plusieurs autres musiciens présenteront en quatre programmes bien tassés un bel échantillon de la musique de chambre de Schumann (sonate, trio, quatuor, pièces lyriques, etc.). Un seul autre compositeur vient se glisser dans ces programmes. Il s’agit d’Olivier Larue, dont la pièce Fluxus flexus est sous-titrée Hommage à Schumann. "C’est une petite qu’il a créée l’année dernière aux Jeunesses Musicales, et on trouvait que ça faisait un clin d’oeil amusant".

On pourra revoir Jimmy Brière interpréter les Kinderszenen de Schumann le 26 octobre lors des Mélodînes de Pro Musica, au Studio-théâtre de la Place des Arts (514 842-2112). On pourra aussi l’entendre en duo avec le pianiste Paul Stewart, lors d’une soirée hommage à Nikolai Medtener à la salle Claude-Champagne, le 1er novembre (514 343-6427).

Journées Schumann: 18, 19, 20 et 21 octobre
Chapelle historique du Bon-Pasteur (entrée libre avec laissez-passer)
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