Atreyu : Haïr sans fin
Musique

Atreyu : Haïr sans fin

Atreyu est en feu. La formation, qui crache un mélange corrosif de métal et de screamo, débarque une deuxième fois à Montréal depuis l’arrivée fracassante de leur troisième album. Et cette fois, elle sera l’unique tête d’affiche.

Après une dizaine de tentatives infructueuses, le contact avec les gars d’Atreyu se fait enfin, quelques heures avant leur spectacle à Washington. La voix du batteur Brandon Saller est fébrile. "Ces téléphones lâchent toujours quand ce n’est pas le temps!", s’exclame-t-il en référence aux nombreux essais gâchés par un réseau instable.

Alex Varkatzas (voix), Brandon Saller (batterie et voix), Dan Jacobs (guitare), Chris Thomson (basse) et Travis Miguel (guitare) ont passé plus de neuf mois sur la route l’année dernière. "Les conditions de tournée sont souvent éprouvantes, mais chaque heure passée sur scène est si incroyable qu’elle les compense", soutient Brandon. Au printemps dernier, les gars avaient visité Montréal aux côtés de Thursday et Silverstein sous la bannière de la tournée Taste of Chaos. Après avoir passé l’été à se faire rôtir sous le soleil du fameux Ozzfest, Atreyu revient en force à Montréal en se payant rien de moins que le Métropolis.

Contrairement à beaucoup de groupes de la scène metalcore, Atreyu n’est pas réputé pour vivre dans un état perpétuel de fête et de débauche lorsqu’il est en tournée. "Certains bands aiment bien en rajouter pour se donner un style de mauvais garçons. Tant mieux pour eux. Nous préférons nous concentrer sur la musique." Cette attitude, combinée à un style musical hybride que plusieurs amateurs déplorent, leur a valu de nombreuses attaques au cours des dernières années. Plusieurs internautes sont indignés de voir le groupe connaître autant de succès et des forums de discussion regorgent de commentaires peu flatteurs, voire haineux. Brandon en parle de façon totalement désintéressée et semble vouloir balayer du revers de la main ce problème. "Beaucoup de ces idiots aiment simplement bullshiter. Ils perdent des heures et des heures à expliquer pourquoi il ne nous aiment pas, alors qu’ils pourraient simplement se la fermer."

TEMPÊTE DE VIDE

Il faut dire que la musique de la formation californienne est aussi déstabilisante qu’une mauvaise ligne téléphonique. Elle mélange plusieurs éléments de screamo, de hardcore, de death et de black metal. Les rythmes et les voix changent de cap sans avertissement pour un ensemble brutal et sans compromis. Le troisième album du groupe, A Death-Grip On Yesterday, a atteint le neuvième rang au palmarès américain en avril dernier, moins d’un mois après sa sortie.

C’est dans le film L’Histoire sans fin que les membres du groupe ont trouvé l’inspiration pour leur nom de scène. Un ami leur a lancé l’idée un beau soir et ils l’ont immédiatement acceptée. Si dans le film de Wolfgang Petersen, le personnage d’Atreyu doit se battre contre une "tempête de vide" qui gobe tout sur son passage, les gars ne prennent pas leur musique autant au sérieux. "Nos chansons ne sont pas politiques ou religieuses. Alex écrit des paroles selon ses expériences personnelles, et chacun peut les interpréter à sa propre façon." Rien de fantastique ou de mythologique là-dedans? "Nous sommes simplement une bande d’amis qui profite du bon temps!"

Le 30 octobre avec From First To Last et Everytime I Die
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